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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Y aura-t-il une initiative européenne indépendante au sommet de Beyrouth ? Sécurité d’abord, affirme Washington, accord politique, répondent les Arabes

Le Liban attend les résultats de concertations appelées à se dérouler entre les pays de l’Union européenne et qui pourraient déboucher sur une initiative commune dont la teneur serait soumise au prochain sommet arabe (27-28 mars) à Beyrouth, a révélé hier une source diplomatique autorisée. Certes, les responsables se sont félicités d’une récente prise de position de Paris, mais ils se féliciteraient bien plus d’une attitude européenne commune qui permettrait l’arrêt de la violence en Israël et dans les Territoires autonomes, ainsi que le retour à la table des négociations. Les prises de position de certains pays de l’UE ont été au cœur des entretiens que le Premier ministre a eus à Paris, et figureront probablement à l’ordre du jour de la visite qu’il effectue à partir d’aujourd’hui dans la capitale italienne. On sait déjà, du reste, que l’Italie propose la tenue d’une conférence internationale sur la paix au Proche-Orient, et qu’une proposition en ce sens a été faite il y a plus d’un mois par une délégation parlementaire italienne en tournée dans la région. Selon la source diplomatique citée, une position unifiée de l’Europe sur la crise régionale n’est pas impossible, pour peu que les États-Unis ne s’emploient pas à l’empêcher à travers leurs alliés européens (et d’abord le Premier ministre britannique et le chancelier allemand), et si Washington ne s’obstine pas à demander de Yasser Arafat l’arrêt de l’intifada et des violences. Toutefois, confie la même source, il n’est pas possible de prévoir si l’Amérique acceptera que les prises de position particulières des pays de la communauté européenne soient mises entre parenthèses, au profit d’une attitude commune qui constituerait un désaveu pour elle, et conforterait la position arabe commune que pourrait adopter le sommet de Beyrouth. Il existe des contacts discrets, et à très haut niveau, entre des pays arabes influents et des pays européens de premier plan, afin de concrétiser cette initiative européenne, mais en vis-à-vis, les États-Unis mobilisent leur alliés européens et arabes afin de l’empêcher d’aboutir. Les divergences européennes au sujet de la crise régionale se résument à l’alternative bien connue des Libanais, et qui a retardé des années durant la recherche d’une solution : faut-il accorder la priorité à la sécurité ou à un accord politique ? De la réponse que l’on voudra apporter à cette question dépend le climat général qui va caractériser le sommet arabe de mars. Il faut espérer par ailleurs que les menaces verbales de Washington à l’adresse des États-Unis resteront ce qu’elles sont aujourd’hui, et ne se traduiront pas en actes au cours du mois prochain, ajoute la source diplomatique autorisée, qui se montre d’accord avec le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine pour décrire la situation régionale comme étant «très complexe». Khalil FLEyHANE
Le Liban attend les résultats de concertations appelées à se dérouler entre les pays de l’Union européenne et qui pourraient déboucher sur une initiative commune dont la teneur serait soumise au prochain sommet arabe (27-28 mars) à Beyrouth, a révélé hier une source diplomatique autorisée. Certes, les responsables se sont félicités d’une récente prise de position de...