Hariri rend hommage à la position de Paris

Le Premier ministre, Rafic Hariri, a rendu hommage hier à la position de la France au sujet des développements au Proche-Orient, lors d’un entretien au téléphone avec le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, qui s’était montré très critique à l’égard de la politique US dans la région. M. Hariri a affirmé à M. Védrine que le Liban faisait l’objet d’une «campagne israélienne mensongère» et assuré que les accusations de l’État hébreu, notamment sur la présence au Liban d’éléments d’el-Qaëda, étaient dénuées de fondement. Dans les milieux proches de Koraytem, on estime que les dernières prises de position européennes – françaises en particulier – ont contribué à rééquilibrer la politique américaine et ouvert la voie au refus de George W. Bush de se laisser entraîner totalement dans le sillage d’Ariel Sharon. À Beyrouth, où l’on annonce une prochaine campagne diplomatique pour expliquer la position libanaise, l’ambassadeur d’Italie, Giuseppe Cassini, a apporté son soutien marqué en qualifiant de «ridicules» les allégations israéliennes sur la présence de terroristes d’el-Qaëda au Liban. Pour sa part, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a tourné en dérision les «mensonges israélo-américains» et proclamé le droit de sa formation à «avoir des armes pour se défendre contre Israël». Sur un autre plan, M. Hariri a reçu hier soir la chargée d’affaires des États-Unis, Carol Calin, qui a félicité son gouvernement pour l’adoption du budget et l’entrée en vigueur de la TVA, deux mesures «très importantes», selon elle, pour l’économie libanaise. Page 3