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Actualités - CHRONOLOGIE

La réponse de Hariri aux critiques Beyrouth veut le dialogue avec Washington mais met en garde contre Israël

Le président du Conseil Rafic Hariri a apporté une réponse en deux temps aux multiples interventions qui ont émaillé le débat budgétaire. Dans un premier temps, il a donné lecture d’un texte dans lequel il a pris position sur les questions politiques et diplomatiques régionales et internationales. Respect de la légalité internationale, appel au dialogue avec les États-Unis, solidarité inébranlable avec la Syrie sont les trois axes fondamentaux de ce discours. Ce que l’on retiendra d’abord de la première partie de la réponse du Premier ministre, c’est une sorte de mise en garde adressée aux États-Unis contre la poursuite de leur appui illimité et sans nuances à Israël, M. Hariri estimant que les Arabes ne pourraient demeurer longtemps spectateurs face à l’assassinat de Palestiniens par Israël. M. Hariri a commencé par assurer que le Liban poursuivrait le dialogue avec les États-Unis en dépit des tentatives d’Israël de susciter une confrontation entre Beyrouth et Washington et de présenter les Arabes comme étant tous des terroristes, «individus, sociétés et même États». Il a dénoncé «les articles publiés dans les journaux israéliens et américains liant le Liban au terrorisme international, évoquant tantôt des camps d’entraînement dans la Békaa, tantôt des négociations du réseau el-Qaëda pour transférer son commandement au Liban». «Ce ne sont que mensonges et allégations dénués de tout fondement», a-t-il assuré, répondant indirectement aux récents propos du secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld sur des camps d’entraînement dans la Békaa. M. Hariri a jugé que «les intérêts d’Israël dans la région sont différents de ceux des Américains», et a demandé à Washington d’en prendre conscience. Il a toutefois estimé que «l’appui américain illimité à la politique du gouvernement israélien fait qu’Israël voit dans cet appui un feu vert pour poursuivre la liquidation des Palestiniens (...) mais aussi à détruire les chances de paix dans la région». «Face à cette position américaine, il est difficile pour les peuples et dirigeants arabes de rester spectateurs alors que des frères en Palestine sont tués tous les jours et que leurs droits sont violés», a-t-il averti. Les Arabes invités à plus de souplesse «La campagne contre le Liban a deux objectifs», a encore dit le Premier ministre : ébranler la solidité de ses liens avec la Syrie et l’entraîner vers une confrontation avec les États-Unis. Après avoir assuré que cette campagne échouera et que rien ne parviendra à ébranler la solidarité entre le Liban et la Syrie, M. Hariri a invité les Arabes «à aborder l’examen de la situation régionale et internationale avec une mentalité souple, différente, sérieuse». «Nous sommes le centre d’attention du monde. C’est pourquoi nos paroles et nos actes doivent rester à la hauteur de la réalité et des défis», a-t-il expliqué. Selon M. Hariri, pour faire face à la «guerre d’élimination politique» menée contre eux, les Arabes doivent se montrer habiles à user de leur potentiel, de leurs relations diplomatiques, médiatiques et politiques. M. Hariri invite notamment le Liban a user de l’appui de ses amis, aux États-Unis et dans le monde, pour expliquer son point de vue et démontrer qu’il est un pays «épris de paix». «Nous estimons qu’il est de l’intérêt des États-Unis d’écouter ses amis arabes et européens, qui considèrent que toutes les bornes ont été dépassées, et que la politique des États-Unis ne doit pas rester prisonnière du pari israélien sur la violence», a-t-il encore déclaré, insistant sur l’attachement du Liban à ses droits et à la légalité internationale, notamment aux résolutions 242, 338 et 425 du Conseil de sécurité. Cette légalité est «indivisible». «Ses critères ne doivent pas varier d’une situation à l’autre, mais s’appliquer invariablement à toutes les situations», a souligné le Premier ministre.
Le président du Conseil Rafic Hariri a apporté une réponse en deux temps aux multiples interventions qui ont émaillé le débat budgétaire. Dans un premier temps, il a donné lecture d’un texte dans lequel il a pris position sur les questions politiques et diplomatiques régionales et internationales. Respect de la légalité internationale, appel au dialogue avec les...