TVA - Pour Siniora, la nouvelle taxe est un mal nécessaire Les consommateurs déboussolés par les prix(PHOTO)

Les Libanais ont eu quelques difficultés hier à s’habituer aux nouveaux prix pratiqués par leurs fournisseurs habituels. L’introduction de la TVA s’est accompagnée par une valse d’étiquettes dont ils n’avaient pas prévu l’ampleur. D’autant que l’arrivée de la nouvelle taxe coïncide avec le lancement du mois des soldes, effectué en grandes pompes par le Premier ministre Rafic Hariri. Personne n’ignorait que la TVA devait entrer en vigueur à partir du 1er février, mais beaucoup ne savaient pas encore ce que cela signifierait concrètement pour leur porte-monnaie. Une certaine confusion régnait donc dans les commerces, les stations d’essence... entretenue par quelques problèmes techniques du côté des distributeurs. Le changement des étiquettes, imposé par la loi, représente un travail important pour certaines grandes enseignes qui comptent des centaines de milliers d’articles. Dans une allocution télévisée, le ministre des Finances Fouad Siniora s’est dit conscient du «poids supplémentaire» que représente la TVA pour les citoyens. Mais il a ajouté que cette taxe était un mal nécessaire, car elle est destinée à contribuer au redressement des finances publiques, grâce aux quelque 800 milliards de livres de recettes qu’elle doit amener au Trésor. L’administration chargée de la TVA va rester exceptionnellement ouverte tout le week-end afin de distribuer les certificats d’immatriculation à ceux qui ont attendu la dernière minute pour présenter leur demande d’enregistrement. Certains ne s’étaient présentés que le 31 janvier à minuit. PAGE 12