Électricité Beydoun promet une baisse importante du rationnement en mars

Le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Mohammed Abdel Hamid Beydoun, a répondu hier aux accusations dirigées contre lui, notamment par le conseil d’administration sortant de l’Électricité, selon lesquelles il monopolise à lui seul le ministère et est responsable des dysfonctionnements survenus en matière d’électricité depuis de nombreux mois. Selon M. Beydoun, il s’agit d’une «campagne confessionnelle» qui «le vise personnellement et qui vise le gouvernement». «Tout cela est orchestré», a-t-il indiqué. «On cherche à me faire assumer la responsabilité de tout, même dans les domaines où je ne possède pas de prérogatives», s’est-il défendu, en allusion à tout ce qui est en rapport avec l’achat et l’importation de fuel, dont «est responsable le conseil d’administration», ajoute-t-il. Ce dernier rétorque en affirmant que M. Beydoun «a donné la priorité au paiement des dettes syriennes d’une valeur de 120 millions de dollars et aux réparations des dommages résultant de la dernière tempête de neige au détriment de la question du fuel». Le ministre de l’Énergie a insisté sur le fait qu’il avait «toujours été sincère avec les Libanais et que son premier souci était de donner des informations précises et transparentes et de trouver des solutions immédiates aux problèmes des citoyens». «Le conseil d’administration sortant voulait obtenir des fonds de l’État (…) Nous disions que cela augmenterait le déficit budgétaire et que cela finirait par être au détriment du citoyen et de la livre libanaise. Une partie du conseil était contre le gouvernement, lequel a entrepris, durant un an, à en changer la composition. Le résultat, aux yeux de l’opinion publique, c’est que le ministre concerné monopolise le département de l’électricité et a bloqué les fonds ! (…)» a poursuivi M. Beydoun. Interrogé par ailleurs sur une amélioration de l’état de la distribution du courant électrique, M. Beydoun a affirmé : «Nous utilisons plus de courant que nous n’en produisons. Nous usons de 1 600 mégawatts et nous n’en produisons que 1 200. En mars prochain, la station de Deir Amar devrait recommencer à produire entre 100 et 150 mégawatts en plus, de même que la station de Zouk. L’augmentation générale sera donc de l’ordre de 300 mégawatts environ, ce qui aura pour effet de réduire le rationnement», a-t-il conclu.