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Diplomatie - Le représentant personnel d’Annan s’est entretenu avec Lahoud, Berry, Farès et Hammoud Roed-Larsen : Pas de trêve au P-O sans progrès politiques

Terjé Roed-Larsen est de nouveau à Beyrouth. Il y était hier, pour rencontrer successivement le chef de l’État Émile Lahoud, le président de la Chambre Nabih Berry, le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud, et enfin le vice-président du Conseil Issam Farès. À Baabda d’abord, le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu pour la paix au Proche-Orient a été notifié par le n° 1 de l’État de la volonté du Liban de «donner toutes les possibilités à la Finul pour qu’elle remplisse pleinement son rôle» au Liban-Sud. Voilà pourquoi le Liban «tient à ce que la Finul poursuive la mission qui lui a été impartie par le Conseil de sécurité», a précisé le chef de l’État. «La situation tendue au Proche-Orient et les violations continues par Israël des frontières libanaises ont poussé le Liban à demander que la force internationale soit en mesure – par son volume et par ses équipements – d’appliquer les décisions onusiennes, et notamment la résolution 425. Et d’interdire les agressions israéliennes contre la ligne bleue», a ajouté le général Lahoud. Qui a évoqué avec le responsable onusien, et en présence notamment du représentant personnel de Kofi Annan pour le Liban-Sud Staffan de Mistura, les dossiers de l’heure : la situation régionale, la situation explosive dans les territoires palestiniens, et «la nécessité de déployer tous les efforts pour que cessent enfin les exactions israéliennes». Les relations bilatérales libano-onusiennes ont également été à l’ordre du jour – avec une attention particulière à la coopération économique, sociale, humanitaire, et celle liée au développement. Terjé Roed-Larsen a parlé à l’issue de son entretien, indiquant qu’il avait mis l’accent, avec son hôte, sur le conflit israélo-palestinien. Et que tous deux avaient noté «des développements positifs, malgré la situation actuelle. Parce qu’un consensus est né au sein de la communauté internationale : toute solution au conflit en cours doit être basée sur les résolutions 242 et 338 de l’Onu, sur les principes de la levée de l’occupation, ainsi que sur la création d’un État palestinien. Tout le monde est d’accord sur ces points-là, cela est une bonne nouvelle», a estimé l’émissaire onusien. Qui a fait part de ses craintes et de celles du chef de l’État face à la crise israélo-palestinienne, tout en réitérant sa certitude que les efforts pour ancrer un quelconque cessez-le-feu «ne serviraient à rien tant qu’ils ne seraient pas soutenus économiquement et politiquement». Négociations dans l’impasse Interrogé sur l’identité des fermes de Chebaa, il a rappelé que c’est le Conseil de sécurité qui avait statué sur «l’appartenance des hameaux à la Syrie et non au Liban. Ce n’est pas une position personnelle. L’Onu a décidé que les fermes étaient des territoires syriens occupés – c’est la Fnuod qui est en charge de ces secteurs – et tous ceux qui respectent la légalité internationale ne peuvent pas contredire ce fait», a rappelé Terjé Roed-Larsen. Et concernant la réduction des effectifs de la Finul, il a souligné qu’il y avait «une éventualité certaine qu’ils soient réduits, mais cela ne se fait pas d’un jour à l’autre : c’est au Conseil de sécurité d’évaluer la situation dans la région, ainsi que le volume et la configuration, dans cette optique», de la Finul. Quant au deuxième entretien de Terjé Roed-Larsen, il a eu lieu à Aïn el-Tiné, avec le n° 2 de l’État, Nabih Berry. «Nous sommes tous les deux d’accord qu’il est impossible d’atteindre une stabilité définitive dans la région sans s’arrêter, en profondeur, sur les raisons politiques du conflit», a-t-il dit à l’issue de son entretien. Indiquant qu’il avait évoqué avec le président de la Chambre la situation socio-économique des Sudistes, «qui ne s’est vraiment pas améliorée», et assurant que les Nations unies, «à travers l’Unrwa» notamment, allaient «continuer à s’occuper des intérêts des Sudistes, qu’ils soient politiques, sociaux ou économiques». Chez le ministre des AE Mahmoud Hammoud, le coordinateur spécial de l’Onu pour le P-O a réaffirmé l’importance – une condition sine qua non – des «progrès politiques» pour que les questions essentielles puissent être réglées. «Les négociations semblent être totalement coincées sur tous les plans, et ce sont là de mauvaises nouvelles», a-t-il, cette fois, estimé. Quant au locataire du palais Bustros, interrogé sur les déclarations de la conseillère US à la Sécurité nationale Condoleeza Rice au sujet du Hezbollah, il a répondu que «la position américaine était connue, et que l’Onu reste attachée au droit légal à la résistance des pays occupés. Et une partie du territoire libanais reste occupée», a-t-il souligné. Notons que des sources diplomatiques rapportées par notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane, ont indiqué que l’émissaire onusien a informé les responsables libanais sur les velléités du Premier ministre israélien Ariel Sharon – ou leurs absences – de reprendre les négociations avec le Liban et la Syrie. Qui avaient fait part de leur accord, à la condition que cela se passe sur base de l’accord de Madrid. «La seule partie capable d’exercer des pressions pour que redémarrent ces négociations, ce sont les Etats-Unis. Roed-Larsen dit que tout le monde est d’accord pour relancer la paix, Américains comme Européens, à l’exception des adversaires de la paix que l’on trouve parmi les Israéliens comme parmi les Palestiniens», ont ajouté ces mêmes sources. Le dernier entretien de Terjé Roed-Larsen, qui comme tous les autres a essentiellement porté sur le plan visant à réduire les effectifs de la Finul dont le mandat vient à expiration à la fin du mois, a été avec le n° 4 de l’État, Issam Farès. Et aujourd’hui samedi, il se rendra au quartier général de la Finul à Naqoura, avant de quitter le Liban.
Terjé Roed-Larsen est de nouveau à Beyrouth. Il y était hier, pour rencontrer successivement le chef de l’État Émile Lahoud, le président de la Chambre Nabih Berry, le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud, et enfin le vice-président du Conseil Issam Farès. À Baabda d’abord, le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu pour la paix au...