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Actualités - CHRONOLOGIES

Développement - Vingt-quatre PED, dont le Liban, réclament plus d’aides publiques - Les grandes places financières - doivent lutter contre l’argent sale, estime le G24

Les pays en développement, réunis au sein du G24, ont estimé hier dans un communiqué que les grandes places financières des pays développés «par lesquelles transitent la plupart des flux de capitaux» devaient participer à la lutte contre le blanchiment de l’argent sale. «Le dévoiement du système financier international par l’exercice d’activités illégales ruine les chances de développement et compromet l’intégrité des secteurs financiers», a déclaré le G24, à l’issue de sa réunion semestrielle tenue hier et avant-hier à Paris. «Il est important dans ce contexte d’élaborer une stratégie concertée au plan international, qui doit comprendre non seulement les centres financiers offshore, mais aussi les grandes places financières des pays développés d’où proviennent ou par lesquelles transitent la plupart des flux de capitaux», a ajouté le G24. «Il est important qu’un plus grand nombre de pays en développement soient mieux représentés au sein du GAFI et des autres organismes compétents» en matière de lutte contre le blanchiment, a-t-il aussi réclamé. Le Groupe d’action financière internationale sur le blanchiment des capitaux (GAFI), composé de 29 pays dont les plus riches, a étendu fin octobre son mandat à la lutte contre le financement du terrorisme. Augmentation des aides au développement Les pays en développement (PED) estiment être «les plus durement touchés» par le ralentissement économique mondial et réclament en conséquence une augmentation de l’aide publique au développement, ont-ils déclaré. «Les pays en développement sont, à maints égards, les plus durement touchés par le grave ralentissement de l’économie mondiale», ont jugé les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G24. «La baisse de la demande des produits qu’ils exportent, la chute des cours des produits de base, la baisse des recettes du tourisme, la restriction de leurs débouchés commerciaux, l’aversion croissante des marchés financiers pour le risque et la diminution des investissements directs étrangers vont sensiblement réduire la croissance» des pays pauvres, ont-ils expliqué. «Les flux nets de capitaux privés vers les marchés émergents sont en passe de devenir négatifs pour la première fois en dix ans», ont-ils déploré, en exprimant «des craintes particulières quant aux effets de ces événements sur les pays à faible revenu». «En particulier, on s’attend à ce que la progression des niveaux de vie en Afrique fasse place à une régression», a mis en exergue le G24. «Compte tenu de la situation actuelle», les ministres ont donc appelé «à la conclusion rapide d’un accord sur l’augmentation de l’aide publique au développement portant celle-ci de son niveau actuel de 0,22 % du PNB à l’objectif de 0,7 % du PNB fixé par les Nations unies». Le G24 a aussi réclamé à la Banque mondiale (BM) et au Fonds monétaire international (FMI) «un allègement de dettes plus généreux» au titre de l’initiative en faveur des Pays pauvres et très endettés (PPTE). Les PED ont encore demandé une amélioration de leur représentation au sein du FMI, «en particulier des pays d’Afrique subsaharienne», et prôné de «négocier une augmentation générale du capital de la Banque mondiale» pour que celle-ci réponde mieux à leurs demandes de financement. Ils souhaitent aussi que la BM se penche rapidement sur les moyens de limiter les conséquences souvent dramatiques pour eux de la «volatilité» des prix des produits de base qu’ils exportent. «Dans un monde de plus en plus interdépendant, il est urgent que la communauté internationale réduise la volatilité», a déclaré le G24. Il est en outre «impératif que les économies avancées suppriment leurs subventions, limitent strictement leurs restrictions à l’importation – des produits agricoles et textiles en particulier – et aplanissent les autres obstacles non tarifaires qui restreignent sérieusement les débouchés commerciaux des PED», a-t-il ajouté. Le G24 rassemble l’Afrique du Sud, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Éthiopie, le Gabon, le Ghana, le Nigeria et la République démocratique du Congo (RDC), l’Argentine, le Brésil, la Colombie, le Guatemala, le Mexique, le Pérou, Trinité-et-Tobago, le Venezuela, l’Inde, l’Iran, le Liban, le Pakistan, les Philippines, le Sri Lanka et la Syrie.
Les pays en développement, réunis au sein du G24, ont estimé hier dans un communiqué que les grandes places financières des pays développés «par lesquelles transitent la plupart des flux de capitaux» devaient participer à la lutte contre le blanchiment de l’argent sale. «Le dévoiement du système financier international par l’exercice d’activités illégales ruine les...