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Actualités - CHRONOLOGIES

Une délégation parlementaire française critique - la liste américaine des organisations terroristes

Une délégation de la commission parlementaire française des Affaires étrangères, conduite par son président M. François Loncle, est arrivée hier à Beyrouth, venant de Damas. Elle a été reçue par le chef du gouvernement, Rafic Hariri, le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, et le président de la commission parlementaire des AE, Ali Khalil, en présence de l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier. Les entretiens ont porté essentiellement sur la situation régionale et internationale. La délégation est formé de MM. Georges Hage, vice-président de la commission, René Mangin, député de Meurthe-et-Moselle, et de Mmes Bernaddettes Isaac-Sibille, députée du Rhône, et Élyette Heisbourg, conseillère à l’Assemblée nationale et chargée de l’organisation de la mission au Liban. Au terme de ses entretiens place de l’Étoile et à Koraytem, M. Loncle a critiqué la liste américaine des organisations terroristes, minimisant son importance. «Aucun État, aucun pays, même s’il s’agit des États-Unis qui ont été dramatiquement touchés le 11 septembre, ne doit s’arroger le droit de valider une liste quelconque qu’il aurait établi lui-même, unilatéralement. C’est l’Onu qui doit apparaître en première ligne pour ce genre de questions. Seules les Nations unies peuvent se saisir d’un certain nombre de propositions et les valider elles-mêmes», a-t-il déclaré, après avoir été prié de commenter la demande américaine de gel des avoirs du Hezbollah. Après avoir exposé les sujets soulevés avec ses interlocuteurs, M. Loncle s’est prononcé en faveur d’un règlement rapide du conflit israélo-palestinien. «Il nous faut convaincre nos amis américains que la solution des problèmes du monde passe par la résolution du problème de la Palestine et du conflit israélo-palestinien. C’est urgent, sinon les choses s’aggraveront et nous tomberons dans les mêmes travers», a-t-il souligné. Interrogé au sujet de la position du Liban concernant la distinction qu’il faut établir entre la résistance et le terrorisme, M. Loncle a estimé que cette question peut faire l’objet d’un colloque. «L’idée d’une conférence sur le terrorisme est à creuser, mais il ne faut pas qu’elle débouche sur de la propagande. Il faut que les problèmes de fond comme les rapports Nord-Sud et le conflit israélo-arabe soient réglés, car il y a le terrorisme et les raisons du terrorisme», a-t-il insisté. En soirée, les membres de la délégation française étaient les hôtes à dîner de l’ambassadeur de France. Les ministres Marwan Hamadé, Fouad el-Saad, Khalil Hraoui et Ghassan Salamé faisaient partie des convives, qui comptaient également de nombreux députés et anciens ministres. Dans un toast porté à la santé de ses hôtes, M. Lecourtier a évoqué le Liban, un pays qui, selon lui, «est un message et un laboratoire dont les expériences peuvent servir de modèle». Répondant à M. Lecourtier, M. Loncle a assuré le Liban que la France sera à ses côtés. Dans une brève allocution, M. Marwan Hamadé a redit pour sa part combien le Liban a toujours compté sur le soutien de la France et, à travers elle, sur celui de l’Europe et de l’Occident. Il a souligné l’urgence d’un règlement de la question palestinienne, non seulement pour la Palestine, mais aussi pour le Liban, dont «les structures sont menacées par la persistance de la crise». La délégation sera reçue aujourd’hui par le chef de l’État.
Une délégation de la commission parlementaire française des Affaires étrangères, conduite par son président M. François Loncle, est arrivée hier à Beyrouth, venant de Damas. Elle a été reçue par le chef du gouvernement, Rafic Hariri, le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, et le président de la commission parlementaire des AE, Ali Khalil, en présence de...