Diana Krall, « The Look of Love »

Cette blonde aux yeux bleus chante le jazz comme seules les grandes dames black de la note bleue savent le faire. C’est dire si elle y réussit. Pianiste et chanteuse canadienne, Diane Krall sort un album ravageur. Dès le premier accord, avant même que la chanteuse ait entonné une seule note, ce nouvel album s’impose naturellement. Elle présente ici un somptueux recueil de ballades et de bossa-nova. Cet album est peut-être son meilleur. Enregistré entre les mythiques studios d’Abbey Road à Londres et de Capitol à Los Angeles, il poursuit l’exploration ingénument sensuelle des standards de la musique populaire américaine. Il y a S’Wonderful de George Gershwin, I Remember You de Johnny Mercer, Dancing in the Dark popularisé par Sinatra, Cry Me a River dont Judy Garland et Joe Cocker proposèrent jadis des versions devenues des classiques. Une fois de plus, Diana Krall s’attaque à des monuments et trouve de nouveaux chemins pour les conquérir. L’ambiance de The Look of Love est plus bossa-nova que les précédents, puisque cinq titres sur les dix proposés balancent doucement sur ces rythmes brésiliens. La présence du London Symphonic Orchestra dirigé par Claus Ogerman apporte une dimension nouvelle. In-dis-pen-sable !