Les recommandations du séminaire

Tous les intervenants au séminaire intitulé «Ainsi soie t-elle» ont insisté sur une vision non passéiste du développement de la sériciculture, l’objectif étant de promouvoir les activités contemporaines qui s’appuieraient sur l’histoire tout en tirant des leçons du passé. Le futur n’est-il pas ancré dans l’histoire ? Les recommandations émises par l’ensemble des intervenants et par l’assistance se résument en quelques points majeurs. Il faut mettre en place une commission «soie» réunissant des partenaires privés et des associations privées et publiques intéressées par le développement d’activités liées à la sériciculture. Parallèlement à cette commission, il faut œuvrer pour la réalisation de deux études indispensables à la réussite d’un tel projet. La première étant une étude de faisabilité socio-économique pour la réhabilitation de l’Office de la soie et la reprise de la culture du mûrier et de la sériciculture. Et la deuxième étude de faisabilité devrait porter sur la filière de la production au tissage, tout en prenant en considération les multiples perspectives offertes par l’évolution des techniques de la production et de l’élevage du cocon. Si le développement de la sériciculture au Liban est assuré, différents secteurs en bénéficieront. C’est-à-dire essentiellement l’écologie et l’environnement, puisqu’il s’agit de replanter des arbres et de recréer un lien entre la terre et l’homme. Le deuxième volet est économique : la production du fil de soie et de ses dérivés ne peut avoir lieu qu’en parallèle avec un développement artisanal et industriel. Tout un secteur sera alors en renouvellement. Et il est important de noter qu’une telle production de luxe trouvera facilement des marchés, car dans la mémoire des amateurs éclairés, le Liban demeure un pays ayant joué un rôle de premier plan dans la production de fils de soie.