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Actualités - CHRONOLOGIES

Le Conseil central de sécurité prend une série de mesures « préventives »

Le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a présidé hier la réunion périodique du Conseil central de sécurité, en présence du procureur général Adnane Addoum, du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire Nasri Lahoud, du directeur général de la Sûreté générale Jamil Sayyed, du directeur général des FSI Marwan Zein, du sous-chef d’état-major de l’armée Issam Atawi, et du directeur des services de renseignements Raymond Azar. Une réunion à l’issue de laquelle une série de mesures a été prise «afin de renforcer la sécurité et de consolider le calme et la stabilité dans toutes les régions du Liban». Une seconde réunion a suivi, celle du commandement des Forces de sécurité intérieure, au cours de laquelle le ministre de l’Intérieur a insisté sur la nécessité de «continuer à prendre, de façon naturelle, des mesures préventives, pour rassurer les citoyens et préserver la sécurité». Selon des informations recueillies par L’Orient-Le Jour, la réunion du Conseil central de sécurité était destinée d’abord à l’accentuation de la coordination entre les différents services militaires et de sécurité. Une réunion hebdomadaire – chaque jeudi – au cours de laquelle toute idée, toute information, seraient évaluées en commun. Second point : la réunion a servi à mettre en place différents plans d’urgence (des plans en quelque sorte prêt-à-porter), pouvant répondre à différents cas de crises. «Au cas où quelque chose se passerait…», dit-on du côté des services de sécurité. «On ne sait jamais, si Israël décidait d’entrer en scène, si la rue mahométane se réveillait, ou surtout les camps palestiniens. Même si les rapports n’ont pas fait état de répercussions de l’enclenchement de Liberté immuable, comme au Pakistan ou en Palestine». Une réunion au cours de laquelle une «lecture précise de la situation» a été faite – les événements en Palestine, les déclarations de Ben Laden, etc. – et à l’issue de laquelle les différentes parties concernées ont estimé que «leur choix politique était très bon : préserver la scène locale de quelque soubresaut que ce soit, et l’immuniser contre toute atteinte à la sécurité». Notons que, parallèlement, voire même en accompagnement à cette espèce de «cordon» sécuritaire, un comité d’urgence «politique» risque fort de voir le jour. Présidé par le Premier ministre Rafic Hariri, il comprendrait les ministres de la Défense, de l’Intérieur, des Finances, des Affaires étrangères et de l’Information. Il se réunirait pratiquement tous les jours, pour pouvoir évaluer au quotidien la situation locale et internationale, et se réunirait en cas de besoin avec le chef de l’État, et «pourrait même prendre le pas sur la traditionnelle troïka». Mesures de sécurité renforcées Sur le terrain, il semblerait bien que les mesures de sécurité aient été renforcées au cours des dernières 24 heures autour des bâtiments abritant des légations occidentales et des médias étrangers. Selon une source de l’ambassade US, les mesures de vigilance routinières sont «strictement appliquées», mais aucun mouvement exceptionnel de police n’est perceptible aux abords de l’ambassade. En ce qui concerne les légations britannique et française, l’attaché de presse de la première a indiqué que la surveillance-vidéo et l’inspection des voitures avaient été renforcées. Tandis qu’un diplomate français déclarait à l’AFP qu’«effectivement, les mesures de protection ont été renforcées», sans donner de détails. Et des membres des trois ambassades ont précisé que des conseils de vigilance avaient été dispensés à leurs compatriotes, sans toutefois les appeler à limiter leurs déplacements. Par ailleurs, les services de renseignements de l’armée ont informé les agences de presse Reuters et AP que la protection avait été renforcée dans le périmètre de leurs locaux – situés dans le centre-ville – ainsi que ceux des chaînes de télévision CNN et al-Jazira. Notons enfin des présences sécuritaires renforcées au Centre culturel italien ou à l’AUB. «Ces déploiements n’ont rien d’exceptionnel. Ce sont les ambassades elles-mêmes qui l’ont demandé. Certaines ont reçu des informations en provenance de leur capitale les prévenant qu’elles pourraient faire l’objet d’attaques», a déclaré à ce sujet le ministre de l’Intérieur, interrogé sur la LBC. Qualifiant, à l’instar de Washington, le groupuscule Esbat el-Ansar d’«organisation terroriste qui travaille dans l’ombre, dans les camps de réfugiés palestiniens», M. Élias Murr a précisé que «ce dossier (les camps) ne se résolvait pas par la force. Nous continuerons à exercer une sécurité préventive, à l’extérieur des camps. Cela vaut bien mieux que n’importe quelle action qui pourrait entraîner la mort de personnes innocentes», a-t-il dit. Concernant Interpol, il a indiqué que parmi les différents noms qui avaient été communiqués au Liban, un seul correspondait à un homme de nationalité libanaise : celui de Ziad Jarrah. «Tous les autres sont des noms correspondant à des nationalités arabes ou étrangères», a déclaré M. Élias Murr, quelques heures apparemment avant que ne soit communiquée la seconde liste d’Interpol, comprenant cette fois six noms de personnes libanaises. Enfin, le ministre de l’Intérieur a catégoriquement nié le fait que le Liban ait subi des pressions pour qu’il s’attaque au dossier du Hezbollah. Rappelant une nouvelle fois la double position libanaise : soutien à la Résistance et refus du terrorisme.
Le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a présidé hier la réunion périodique du Conseil central de sécurité, en présence du procureur général Adnane Addoum, du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire Nasri Lahoud, du directeur général de la Sûreté générale Jamil Sayyed, du directeur général des FSI Marwan Zein, du sous-chef d’état-major de...