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Actualités - CHRONOLOGIES

Conseil des ministres - Réunion dominée par la situation née des attentats anti-US - Hariri : Les Américains et les Européens savent - que le Liban n’est pas concerné par le terrorisme

C’est pour l’essentiel une réunion à caractère politique que le Conseil des ministres a tenue hier sous l’égide du président de la République, le général Émile Lahoud. Une séance d’une heure axée surtout sur les résultats des contacts que le chef du gouvernement Rafic Hariri a effectués à Damas et à Paris dans la foulée des attentats terroristes perpétrés aux États-Unis le 11 septembre dernier. M. Hariri a notamment déclaré au cours de la réunion : «Les Américains et les Européens sont conscients que le Liban n’est pas concerné par le terrorisme». Les sources biens informées, qui rapportent ces propos, indiquent en outre que la deuxième partie de la réunion a été consacrée à la discussion des points inscrits à l’ordre du jour du Conseil des ministres. Celui-ci a décidé de reporter à la prochaine séance l’examen des questions fondamentales, en particulier l’organisation du secteur de l’électricité et l’adjudication du téléphone cellulaire. Le ministre des Télécommunications Jean-Louis Cardahi présentera jeudi à ses collègues le rapport qu’il a élaboré à cet effet. Sur un tout autre plan, certains ministres ont proposé de supprimer pour cette année les frais d’inscription dans les écoles publiques. La proposition a été bien accueillie dans l’ensemble et devrait être approuvée lors de la prochaine réunion du gouvernement. Sur un ton badin, le ministre Mohammed Abdel Hamid Beydoun a aussitôt suggéré que le vice-président du Conseil Issam Farès assume le règlement de ces frais... Des étudiants aux USA veulent s’inscrire au Liban Le porte-parole du Conseil des ministres Ghazi Aridi a donné à l’issue de la réunion des précisions sur les assurances que M. Hariri a obtenues lors de sa visite à Paris. Celui-ci a tenu à prendre langue avec les Européens avant la réunion du Conseil de l’UE. De fait, ajoute M. Aridi, le chef du gouvernement a expliqué le point de vue du Liban concernant la nécessité de régler la crise au Proche-Orient sur base des résolutions de l’Onu. Selon M. Hariri, «l’absence d’un règlement sur base de ces résolutions est à l’origine de nombreux actes qui déforment l’image des Arabes et des musulmans». Et de poursuivre : «L’Union européenne a publié un communiqué prônant la réalisation d’une paix juste et globale fondée sur les résolutions internationales, en coopération avec les États-Unis et la Russie. Bien que certains médias occidentaux, arabes et locaux aient tenté de suggérer que le Liban était une cible potentielle (de la lutte antiterroriste), les Américains et les Européens savent que le Liban n’est pas concerné par ce qui a eu lieu aux États-Unis. Le Liban a sévi dans le passé contre des groupuscules extrémistes (…). Nous coordonnons totalement nos actions avec les frères syriens et notre position est claire», a déclaré M. Hariri avant d’ajouter : «Nous avons constaté qu’à la suite des événements qui se sont produits aux États-Unis, un grand nombre d’étudiants arabes veulent désormais venir au Liban pour achever leurs études. J’ai donc demandé au ministre de l’Éducation et je demande à présent aux universités de faciliter à ces étudiants l’accès à nos établissements». Selon le Premier ministre, c’est «une preuve de confiance dans les universités libanaises». Enfin, M. Hariri a indiqué qu’il irait aujourd’hui en Arabie séoudite après s’être concerté avec le président de la République. En réponse aux questions des journalistes, le ministre Aridi a démenti par ailleurs toutes les informations selon lesquelles le Liban serait impliqué dans des actes terroristes. Dans ce cadre, il a mis en garde contre les rumeurs diffusées par «certaines agences de presse ou certains médias influencés par Israël d’une manière ou d’une autre et qui ont intérêt à impliquer le Liban». Par ailleurs, à la question de savoir s’il est vrai que 450 fonctionnaires du ministère de l’Information allaient être licenciés, M. Aridi a notamment répondu : «Le Conseil de la fonction publique a déjà commencé à faire le tri des fonctionnaires surnuméraires en vue de les orienter vers certains ministères ou certaines municipalités. D’aucuns pourraient ne pas être satisfaits de leur nouvelle mutation, d’autres ont déjà présenté leur démission avant même que le Conseil de la fonction publique ne décide de leur sort».
C’est pour l’essentiel une réunion à caractère politique que le Conseil des ministres a tenue hier sous l’égide du président de la République, le général Émile Lahoud. Une séance d’une heure axée surtout sur les résultats des contacts que le chef du gouvernement Rafic Hariri a effectués à Damas et à Paris dans la foulée des attentats terroristes perpétrés aux...