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Actualités - ANALYSES

Le plan de redressement est parfaitement transparent, soutiennent les haririens

Malgré l’armistice au top niveau de l’exécutif, cela continue à pinailler ferme dans les rangs ministériels. Ainsi un détenteur de portefeuille haririen s’étonne d’entendre certains de ses collègues se plaindre que seuls MM. Fouad Siniora et Bassel Fleyhane soient tenus dans le secret des dieux par le président du Conseil en ce qui concerne les questions financières et économiques. Ce qui serait du reste plutôt normal, vu que les deux hommes sont directement en charge de ces dossiers. Mais le ministre cité tient quand même à rappeler que toutes les mesures envisagées ont été soumises à l’examen du Conseil des ministres puis à l’Assemblée nationale. Sans compter que le programme de redressement a été communiqué aux parties qui ont participé à la conférence de Paris I, notamment à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international, qui en ont approuvé les moindres détails. Enfin, pour clouer le bec aux contempteurs qui mettent en cause la transparence du système haririen, ce ministre souligne que le plan adopté bénéficie du plein soutien du chef de l’État en personne. Le camp du Sérail saisit l’occasion pour rappeler ce que la déclaration ministérielle avait pu tartiner au sujet du plan de redressement, les points rendus alors publics s’énumérant comme suit : – Élaboration d’un train de lois créant un climat propice pour les investissements. – Réactivation des chantiers assoupis ou ralentis, financés par des emprunts privilégiés. – Consolidation constante du crédit de confiance, aujourd’hui et demain, au profit de l’économie nationale. Notamment par le marketing des produits comme des services libanais à l’intérieur et à l’extérieur auprès des partenaires commerciaux de ce pays. – Adoption des stratégies favorisant l’ouverture de l’économie libanaise, comme la politique de ciel ouvert, la facilitation des visas d’entrée, la réduction des charges douanières et l’abolition d’autres barrières. – Lutte contre les méfaits de la routine bureaucratique, la simplification et l’accélération des formalités. – Baisse de certains impôts ou taxes ainsi que des droits sur les communications, pour mieux dynamiser la roue économique. – Conclusion de protocoles ou d’accords économiques avec les groupes arabes ou européens ainsi qu’avec l’Organisation mondiale du commerce. – Amélioration de la perception des recettes du Trésor. – Adoption du principe des privatisations dans le cas de secteurs où l’économie et la population y trouveraient leur compte. Le produit de ces privatisations devra servir à alléger la dette publique. – Consolidation de la stabilité législatrice, à l’ombre du respect par l’État de ses devoirs comme de ses engagements ou de ses promesses. L’orientation était donc donnée dans la déclaration d’investiture du présent cabinet. Mais en outre, ajoute le ministre cité, les attendus de la loi de finances pour l’exercice 2001 en cours exposaient on ne peut plus clairement le programme concret que le gouvernement compte réaliser. Ce texte de présentation détaille les trois chapitres du budget sous les titres sommaires suivants : développement de l’économie ; analyse de l’évolution économique et financière durant la période 1999-2000 ; étude des indices économiques généraux ; évolution monétaire et financière ; dette publique ; commerce extérieur ; secteur bancaire ; recettes, fiscales ou autres, du budget 2001 ; répartition économique, administrative et fonctionnelle des dépenses. Le document, on le sait, s’extasie ensuite sur les progrès réalisés grâce à la mise en place du système informatique Najm pour les douanes, dotées d’un nouveau code général. Il rappelle que la loi sur comptabilité générale a également été dépoussiérée, que la TVA va être instituée, que le cadastre a été informatisé, qu’un institut d’études financières a été créé, que le comité central des adjudications a été réorganisé. Et qu’une grande réforme administrative doit être mise en chantier. Bref, le tout a été amplement discuté par les députés, souligne encore le ministre cité. Qui ajoute que les mécanismes et les phases du redressement ont été largement publiés. Les objectifs étant les suivants : croissance en continu ; lutte contre le chômage ; promotion du social ; réduction progressive du déficit budgétaire ; freinage de l’accroissement de la dette publique ; modernisation, pour adapter l’économie libanaise à l’économie mondiale ; préservation de la stabilité monétaire. Et de conclure en proclamant que le gouvernement est déterminé à aller de l’avant dans la réalisation du plan de redressement. Une résolution tout à fait méritoire, il faut bien en convenir, dans les conditions politiques présentes.
Malgré l’armistice au top niveau de l’exécutif, cela continue à pinailler ferme dans les rangs ministériels. Ainsi un détenteur de portefeuille haririen s’étonne d’entendre certains de ses collègues se plaindre que seuls MM. Fouad Siniora et Bassel Fleyhane soient tenus dans le secret des dieux par le président du Conseil en ce qui concerne les questions financières et...