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Actualités - CHRONOLOGIES

Vie politique - « Le coup d’envoi au dialogue avec Baabda a été donné », affirme Harb - Climat de détente après la réunion entre Lahoud et Kornet Chehwane

La rencontre de la délégation de Kornet Chehwane avec le président de la République, le général Émile Lahoud, constitue déjà en elle-même un événement positif qu’a d’ailleurs répercuté le même jour le communiqué publié par les assises. Selon des sources informées, «le courant est passé entre les deux parties», et l’amélioration des relations entre elles a d’ailleurs eu des conséquences positives sur le plan économique. Membre de la délégation de Kornet Chehwane qui s’est rendue jeudi au palais de Baabda, le député Boutros Harb a abondé dans ce sens. Il s’est félicité hier de l’attitude du président de la République à l’égard des assises, le chef de l’État ayant affirmé à l’occasion de l’entretien que «ceux qui ont accusé KC de collaborer avec Israël sont eux-mêmes des agents israéliens». Selon M. Harb, le climat de la réunion avec le président Lahoud était donc «positif». De fait, «le dialogue a commencé, et le principe de réunions ultérieures et permanentes est désormais acquis», a-t-il dit, avant de préciser que la date d’un deuxième rendez-vous n’a pas encore été fixée. Le député du Batroun a en outre affirmé que le dialogue avec le chef de l’État «se base sur les constantes et les principes de Kornet Chehwane. Cela dissipe toute ambiguïté concernant un éventuel arrangement entre nous et le président de la République». Et M. Harb de conclure : «En réalité, le coup d’envoi au dialogue a été donné pour débattre des affaires de la nation et pour rechercher des issues aux différentes crises dans lesquelles le pays se démène». Sur un autre plan, le parlementaire a affirmé que la pétition visant à invalider la loi sur le code de procédure pénale est prête. Il a précisé qu’elle serait remise aujourd’hui samedi au Conseil constitutionnel. Se référant à des sources «très haut placées», l’agence al-Markaziah affirme de son côté que les rencontres entre le chef de l’État et le patriarche maronite Nasrallah Sfeir, notamment celle qui a suivi les rafles et les arrestations des dernières semaines, ont ouvert la voie à un dialogue entre le président Lahoud et les membres de KC. De même source, on indique que la délégation qui s’est rendue à Baabda s’est limitée aux députés car certains parmi les membres des assises ont choisi de se cantonner dans une prudente expectative. Les sujets de satisfaction de la délégation En tout état de cause, et toujours selon les mêmes sources, les membres de Kornet Chehwane qui s’étaient rendus avant-hier à Baabda s’estiment «satisfaits du fait que le président de la République ait entendu tout ce que la délégation avait à lui dire lors de cette réunion marathon, qui a dépassé de loin le temps généralement imparti aux entretiens protocolaires». Ce qui prouve, selon ces sources, que «les questions débattues l’ont été en profondeur et en toute sincérité». Le chef de l’État a été lui-même «très franc» dans les réponses données à ses interlocuteurs. À ses yeux, par exemple, la question du conflit avec Israël ne peut faire l’objet d’un dialogue car il s’agit là d’une «stratégie nationale qui fait l’unanimité dans le pays». Le chef de l’État a estimé qu’«en l’absence d’une stratégie dans ce cadre, il sera difficile d’améliorer la situation interne». Concernant la présence syrienne dans le pays, M. Lahoud a été aussi «très clair», ajoutent les sources haut placées. Il a ainsi affirmé que «seule une amélioration des relations avec la Syrie est susceptible d’aboutir aux résultats escomptés alors que l’atteinte à ces relations ne peut que se répercuter de manière négative sur la stratégie du pays en rapport avec la situation régionale. Or c’est une chose que personne ne souhaite», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le président de la République estime qu’on ne peut comparer la situation au Liban ou dans la région à celle des pays qui n’ont pas le même genre de problèmes. C’est pour cette raison que les erreurs commises par des éléments de l’armée ou des services de renseignements doivent être réparées au sein même de l’institution ; car sinon on risque d’exposer celle-ci à toute sorte de règlements de comptes politiques qui auraient des répercussions négatives sur la situation interne.
La rencontre de la délégation de Kornet Chehwane avec le président de la République, le général Émile Lahoud, constitue déjà en elle-même un événement positif qu’a d’ailleurs répercuté le même jour le communiqué publié par les assises. Selon des sources informées, «le courant est passé entre les deux parties», et l’amélioration des relations entre elles a...