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Actualités - CHRONOLOGIES

Le sommet de la francophonie tributaire du respect des libertés publiques

Plus d’un diplomate français accrédité à Beyrouth a confirmé aux responsables libanais le maintien de la tenue du sommet de la francophonie à la date prévue (octobre prochain). C’est ce qu’a indiqué une source ministérielle informée avant de préciser que Paris s’active toujours dans cette perspective. En outre, il se confirme que le président Jacques Chirac présidera la délégation française à ce sommet, aucune modification n’étant prévue à son programme. Par conséquent, il n’y a aucun souci à se faire sur ce plan sauf si un gouvernement de militaires venait à être formé ou encore si les violations des droits de l’homme venaient à persister. Dans ce cas, ajoute la source ministérielle, la tenue du sommet à Beyrouth serait remise en question. Du reste, les différents communiqués publiés ces derniers temps par le Quai d’Orsay au sujet des récents développements au Liban sont suffisamment explicites. Pour la France, le passage à tabac des jeunes activistes devant le Palais de justice était intolérable et inadmissible. De fait, Paris a failli hausser le ton en réclamant des sanctions contre les coupables de ces exactions. En outre, l’Union européenne était aussi sur le point d’exprimer son indignation après les contacts que la France a effectuées avec Bruxelles et ses partenaires au sein de l’Union. Selon la même source, il ne faut pas sous-estimer l’éditorial paru il y a quelques jours dans le quotidien français Le Monde. Il reflétait en effet l’opinion des responsables à Paris et du ministère des Affaires étrangères en particulier. Pour les diplomates français, les autorités libanaises auraient dû prendre des mesures urgentes pour réparer les dégâts qui ont fait énormément de tort à l’image du pays à l’extérieur. Sans compter les répercussions désastreuses sur le plan financier et économique. Preuve en est les secousses qui ont ébranlé la livre libanaise et les transferts de capitaux à l’étranger. Les tiraillements au sein du gouvernement, les polémiques entre ministres – partisans des dernières rafles et opposants – et les vacances du Premier ministre Rafic Hariri en Sardaigne n’ont évidemment rien fait pour arranger les choses. La source estime ainsi que les événements politiques du mois d’août auraient pu et dû être évités non seulement pour garantir la tenue du sommet de la francophonie à Beyrouth, mais aussi pour la réputation du Liban, lequel commençait petit à petit à regagner la confiance de la communauté régionale et internationale. D’où, selon la source ministérielle, la nécessité à présent de promouvoir le dialogue interne en vue de rétablir la confiance. Pour ce faire, les déclarations de bonnes intentions et les prises de position verbales ne sauraient suffire. En effet, c’est la pratique du pouvoir qui doit être révisée en profondeur. La conférence de presse que le ministre de la Culture Ghassan Salamé doit tenir au cours des prochains jours serait le signal attendu pour revenir enfin à une activité gouvernementale normale.
Plus d’un diplomate français accrédité à Beyrouth a confirmé aux responsables libanais le maintien de la tenue du sommet de la francophonie à la date prévue (octobre prochain). C’est ce qu’a indiqué une source ministérielle informée avant de préciser que Paris s’active toujours dans cette perspective. En outre, il se confirme que le président Jacques Chirac...