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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Justice - « Les Libanais sont inquiets pour les libertés » - Jisr : C’est une erreur d’engager des poursuites - contre ceux qui s’expriment pacifiquement

Le ministre de la Justice, Samir Jisr, a exprimé de sérieuses réserves au sujet des dernières rafles dans les rangs aounistes et des Forces libanaises, soulignant à ce sujet que «c’est une erreur d’engager des poursuites judiciaires contre toute personne qui exprime pacifiquement une opinion, sans tenter de l’imposer par force». Le ministre de la Justice a tenu des propos en ce sens au cours d’un déjeuner offert hier au restaurant Le Rabelais, à Achrafieh, en l’honneur des magistrats Robert Farhat, Denise Khoury, Ezzat Ayoubi, Youssef Khalil et Nohad Mortada, qui ont été admis à faire valoir leur droit à la retraite. C’est en présence, notamment, du procureur général de la République, Adnane Addoum, du président du Conseil supérieur de la magistrature, Mounir Honein, et du président du Conseil d’État, Ghaleb Ghanem, que M. Jisr a critiqué les conditions dans lesquelles se sont faites les récentes arrestations. Après avoir souligné que «les Libanais sont aujourd’hui inquiets pour le sort des libertés», le ministre de la Justice a déclaré que «les regards des Libanais sont tournés vers la magistrature qu’ils considèrent comme une garantie pour la liberté d’expression». Pour M. Jisr, l’indépendance de la magistrature est tributaire «non pas des textes, mais de la pratique». «Les textes sont nécessaires, mais ils ne suffisent pas (pour garantir l’indépendance de la magistrature). L’indépendance, en définitive, relève d’une décision prise par le magistrat. Rien ne saurait remettre en cause l’indépendance du magistrat si ce dernier a la volonté de résister aux tentations qui se présentent à lui». Et le ministre de la Justice d’ajouter : «Toute atteinte à la présidence de la République constitue, certes, un crime puni par la loi ; il est vrai que la distribution de tracts non autorisés est un crime qui tombe sous le coup de la loi ; il est vrai aussi que toute activité politique exercée dans le cadre d’un parti dissout est un crime puni par la loi ; toute relation avec l’ennemi ne saurait être, d’autre part, tolérée. Mais, dans le même temps, il est honteux et c’est une erreur d’engager des poursuites contre des personnes qui expriment pacifiquement leur opinion et qui ne cherchent pas à imposer leur point de vue par la force. De même, piétiner et tabasser (de jeunes manifestants) en bafouant la dignité de la personne constituent une violation des libertés et une grave atteinte à la réputation du pays. Un tel comportement est puni par la loi», a conclu M. Jisr.
Le ministre de la Justice, Samir Jisr, a exprimé de sérieuses réserves au sujet des dernières rafles dans les rangs aounistes et des Forces libanaises, soulignant à ce sujet que «c’est une erreur d’engager des poursuites judiciaires contre toute personne qui exprime pacifiquement une opinion, sans tenter de l’imposer par force». Le ministre de la Justice a tenu des propos...