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Actualités - REPORTAGES

Petite chronologie de la guerre du Liban

1975 : Début de la guerre libano-palestinienne ; premières batailles dans les rues de Beyrouth. 1976 : En janvier, destruction de Damour par les Palestiniens. 1976 : En novembre, entrée au Liban de la force arabe de dissuasion, formée à 90 % de soldats syriens, qui s’interpose entre les belligérants. 1978 : Au printemps, les combats reprennent, opposant cette fois les miliciens des Forces libanaises et les Syriens. 1981 : Cessez-le-feu qui met fin à plus de dix mois de combats et au siège de la ville chrétienne de Zahlé. 1982 : Israël envahit le Liban et fait le siège de Beyrouth. Béchir Gemayel est élu président le 23 août ; il est assassiné le 14 septembre. En représailles, des miliciens prennent d’assaut les camps palestiniens de Sabra et Chatila. Le 23 septembre, Amine Gemayel est élu à la présidence de la République. 1983 : En septembre, guerre dans la Montagne entre miliciens chrétiens et miliciens druzes. Cent villes et villages chrétiens sont détruits et leurs habitants forcés à l’exode vers le nord du pays. En octobre, deux attentats commis par des propalestiniens contre les quartiers généraux français et américains de la force multinationale font plus de trois cents victimes. 1984 : En février, la guerre reprend entre l’armée libanaise et des miliciens chiites de la banlieue-sud de Beyrouth. La ville est à nouveau coupée en deux. 1987 : L’armée syrienne entre de nouveau à Beyrouth-Ouest pour mettre un terme à la guerre entre les miliciens chiites d’Amal et les miliciens druzes du parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt. 1988 : Fin du mandat d’Amine Gemayel qui nomme, par décret, le général Michel Aoun chef du gouvernement intérimaire chargé d’organiser les élections présidentielles. Le gouvernement de Michel Aoun est immédiatement boycotté par les musulmans. 1989 : En février, Michel Aoun déclare la «guerre de libération» contre la Syrie. En octobre, les députés libanais signent à Taëf, en Arabie séoudite, les accords du même nom qui donnent au Liban une nouvelle Constitution. René Mouawad est élu ce même mois président de la République libanaise. Assassiné en novembre, Élias Hraoui lui succède. 1990 : La guerre éclate entre les Forces libanaises et le général Aoun. En novembre, ce dernier est contraint par l’armée syrienne de quitter le palais de Baabda et de se réfugier à l’ambassade de France. 1991 : En janvier, la ligne verte qui coupait Beyrouth en deux est abolie. En 1982, lassés d’attendre un règlement hypothétique du terrorisme palestinien, les Israéliens envahissent le Liban, chassent une partie de la guérilla palestinienne et favorisent l’arrivée au pouvoir de Béchir Gemayel, commandant en chef des Forces libanaises chrétiennes. Pendant une vingtaine de jours, les Libanais croient à la fin de la guerre, jusqu’à l’assassinant de Gemayel, le 14 septembre. Le Liban entre alors dans une nouvelle ère de violence. La force multinationale envoyée par la France, les États-Unis, l’Italie et l’Angleterre se retire du Liban, et les États-Unis comprennent que rien ne peut se faire dans cette région du monde sans la Syrie et Israël, et que l’Égypte, neutralisée, ne peut en aucun cas régler le problème. Ils se tournent donc vers la Syrie et lui confient le dossier libanais. L’Europe, et plus particulièrement la France, essaie en vain de contrebalancer, par Libanais interposés, la politique américaine. Le pays est dévasté par les combats, où s’affrontent désormais les frères d’une même religion, qu’ils soient musulmans ou chrétiens. En 1989, une conférence regroupe à Taëf, en Arabie séoudite, les parlementaires libanais sous le contrôle de la coalition américano-syrienne. Les accords qui en découlent, appelés accords de Taëf, mettent fin à la deuxième République libanaise et reconsidèrent les relations intercommunautaires au Liban ; ce document prévoit entre autres de mettre fin au confessionnalisme en politique. Il réaffirme également l’inaliénabilité des frontières du Liban. Aujourd’hui, les canons se sont tus et les miliciens de tous bords sont désarmés. L’armée et les forces de gendarmerie se reconstituent, un semblant de vie démocratique voit le jour. C’est ce qui permet au Liban, dans la mesure de ses moyens, de se reconstruire petit à petit, de retrouver un semblant de convivialité à condition de ne pas avoir beaucoup d’états d’âme. Pour la première fois depuis trente-cinq ans, des élections municipales ont eu lieu ; cela augure peut-être de lendemains qui chantent ? Mais les forces armées syriennes installées sur le territoire sous couvert d’une force arabe de dissuasion se trouvent toujours au Liban, en dépit des accords de Taëf. Les officiers et les soldats réguliers sont au nombre de quarante mille, et les travailleurs irréguliers se chiffrent par centaines de milliers. En mai 2000, Israël retire son armée d’occupation du Liban-Sud en application des résolutions du Conseil de sécurité n° 425 et 426. Pourtant une partie du Liban-Sud reste crucifiée. Comment cela se terminera-t-il ? On nous promet qu’une fois la paix signée dans la région entre Israël, la Syrie et le Liban, nous retrouvons la paix et la prospérité. La Syrie n’ayant plus aucune raison de demeurer au Liban pourra à son tour se retirer… Qui vivra verra !
1975 : Début de la guerre libano-palestinienne ; premières batailles dans les rues de Beyrouth. 1976 : En janvier, destruction de Damour par les Palestiniens. 1976 : En novembre, entrée au Liban de la force arabe de dissuasion, formée à 90 % de soldats syriens, qui s’interpose entre les belligérants. 1978 : Au printemps, les combats reprennent, opposant cette fois les miliciens...