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Actualités - CHRONOLOGIES

Partis - Hoss a présenté un programme politique - quasi complet - Un « nouveau départ » pour le Forum d’action nationale

Démocratie, dialogue et entente politique : ce sont les trois maîtres mots du programme lancé hier par l’ancien chef du gouvernement Sélim Hoss, par le biais de la formation qu’il préside, le Forum de l’action nationale. M. Hoss a annoncé, lors d’une conférence de presse, que ce programme accompagnait un «nouveau départ» de son mouvement, et qu’il entendait faire de ce dernier un «courant politique et démocratique réformiste et partisan du dialogue», sans pour autant le transformer en un parti structuré. Après quelques mots d’introduction, M. Hoss a laissé la parole au vice-président du Forum, Issam Sleimane, qui a donné lecture du programme. Dans une première partie, le Forum brosse un tableau – assez sombre – de la situation politique actuelle dans le pays. Il évoque notamment l’échec de la tentative de réforme menée par le gouvernement de M. Hoss à l’avènement du mandat Lahoud, «avec lequel les Libanais avaient cru que le moment du changement était venu et que l’État de droit allait enfin voir le jour». Le Forum attribue cet échec aux «accumulations de crises financières, économiques, sociales, administratives» et à «la structure politique qui domine les rouages de l’État, notamment au niveau du Parlement et des centres d’influence». Il relève d’autre part que l’accord de Taëf n’a été appliqué que «sélectivement, ce qui a nui à son fondement». «Sans entente politique, le Liban ne pourra pas faire face aux difficultés qui l’attendent, tant sur le plan économique et financier qu’en ce qui concerne la lutte contre l’ennemi sioniste, ou même l’amélioration de ses relations arabes et internationales», poursuit le document du Forum. Appelant à «une large initiative politique destinée à resserrer les rangs des Libanais», le Forum estime que c’est «au pouvoir qu’incombe la responsabilité de conduire cette initiative, en supervisant un dialogue démocratique et en prenant la décision courageuse de mettre définitement un terme aux reliquats de la guerre». Tout en se félicitant de la reconnaissance définitive de l’arabité du Liban et du fait que celle-ci n’est pas en contradiction avec l’allégeance libanaise, le texte souligne que la démocratie est de nature à «protéger la variété culturelle et intellectuelle ainsi que le pluralisme politique». Au sujet des relations libano-syriennes, le Forum reprend la thèse selon laquelle «il serait réaliste d’admettre que, sans le rôle de Damas, le Liban ne jouirait pas de sa stabilité actuelle en matière de sécurité», tout en évoquant la nécessité «d’une égalité des droits et des devoirs» entre les deux pays et de l’application intégrale de l’accord de Taëf. La formation de M. Hoss estime par ailleurs que l’abolition du confessionnalisme politique au Liban devrait être le résultat d’un «processus» et non d’une simple «décision». «Ce processus doit naître d’une entente politique sur des bases nationales saines et à la suite d’élections législatives et municipales sur la base de lois électorales modernes garantissant une représentation authentique pour toutes les fractions du peuple». Le Forum se prononce à ce sujet pour un scrutin à la proportionnelle sur la base des mohafazats, tout en prenant en compte, jusqu’à nouvel ordre, la répartition communautaire. Enfin, concernant Israël, le Forum développe des idées proches de celles défendues par le pouvoir, estimant notamment que la question de l’envoi de l’armée au Liban-Sud devrait être du seul ressort de l’État et que la stratégie de la résistance devrait continuer à être privilégiée.
Démocratie, dialogue et entente politique : ce sont les trois maîtres mots du programme lancé hier par l’ancien chef du gouvernement Sélim Hoss, par le biais de la formation qu’il préside, le Forum de l’action nationale. M. Hoss a annoncé, lors d’une conférence de presse, que ce programme accompagnait un «nouveau départ» de son mouvement, et qu’il entendait faire de...