Honein : Au Liban, celui qui respecte - la loi en devient la victime

Nabih Berry n’a pas donné à Salah Honein – comme à 14 de ses collègues – le temps de s’exprimer. Voilà pourquoi le député de Baabda a tenu un point-presse place de l’Étoile, à l’issue de la séance plénière. Un ton délibérément ferme, et sans concessions, à l’image de l’intervention de son collègue de Baabdate, Nassib Lahoud. Ainsi, tout comme ce dernier, Salah Honein a mis l’accent sur l’indispensable respect des lois. «Tous les pays qui jouissent d’une stabilité politique et d’une croissance économique doivent cela parce que les lois sont respectées et appliquées avec justesse. Et dans le cas contraire, le contrevenant est sanctionné, quelles que soient son appartenance politique, ses croyances, sa religion…». Pour lui, le Libanais parle merveilleusement bien des lois et les viole tout autant. En restant parfaitement impuni. Sa liste est longue, «non exhaustive» : le squatteur, l’utilisateur de voitures à mazout, le cultivateur de substances illicites, les promoteurs immobiliers véreux et vandales, les fraudeurs du fisc, de l’EDL. «Résultat : au Liban, celui qui respecte la loi en devient la victime», a conclu Salah Honein. En ironisant sur la présence «à la fois légale, donc pérenne, et provisoire, donc destinée à disparaître» de l’armée syrienne.