La pollution est aussi naturelle

Il est surprenant de se rendre compte que la pollution n’est pas seulement causée par les activités humaines, mais qu’elle peut également provenir de sources naturelles. La pollution naturelle est due, par exemple, aux volcans, quand ceux-ci émettent dans l’atmosphère des vapeurs d’eau, des particules. Ils peuvent ainsi modifier les réactions chimiques de l’atmosphère et causer la formation d’ozone dans la troposphère. Il existe également le gaz du radon qui se trouve dans la plupart des maisons aux États-Unis, et qui provient en fait de l’uranium. C’est un gaz radioactif se trouvant à l’état naturel, dont la durée de vie est de quatre jours, ce qui lui permet de voyager de grandes distances. «On a dit que l’Américain moyen était exposé à 75 % aux radiations du radon, donc plus qu’à toute autre source de pollution, relate M. Hanna. Un ingénieur américain qui travaillait dans une usine d’énergie atomique a acheté un jour un appareil pour mesurer le taux de radiations. Après examen de ses vêtements, il a constaté qu’ils contenaient un taux non négligeable. Mais, contrairement à toute attente, c’est son domicile, et non son bureau, qui était pollué par le radon !» Il ajoute : «Il est curieux qu’on donne si peu d’importance à la pollution naturelle. On a aujourd’hui tendance à considérer que tout ce que donne la nature est bon, et tout ce qu’a créé l’homme est mauvais». En fait, dans un contexte naturel, le monde s’est adapté à un afflux de polluants dont il est capable de se débarrasser. Quand cet afflux prend de l’ampleur, l’équilibre est détruit, d’où le danger qui guette l’écologie du fait de la pollution artificielle causée par les activités de l’homme.