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Actualités - REPORTAGES

L’ami indispensable de l’été

Finis les coups de chaleur, les nuits sans sommeil, les locaux surchauffés. La climatisation permet désormais de régler l’ambiance intérieure, au travail comme à la maison. De nos jours, la climatisation est de plus en plus considérée comme une commodité plutôt qu’un luxe. Et c’est d’autant plus compréhensible qu’installer un climatiseur et, du coup, profiter de tous les bénéfices évidents qui s’y rattachent ne coûtent que 30 ou 40$ par mois. Au Liban, ce besoin se fait particulièrement ressentir. Tout le monde connaît le désagrément des grandes chaleurs durant les mois d’été. L’humidité estivale empêche de bien dormir, rend les efforts physiques plus contraignants et parfois affecte même l’humeur. Une demande locale à la hausse Chaque année, le nombre de climatiseurs vendus tant aux entreprises qu’aux individus se multiplie. La raison? Certains parlent de couche d’ozone et de réchauffement planétaire. D’autres de simples variations climatiques qui font que notre région devient de plus en plus chaude. «La demande des climatiseurs suit l’évolution de la courbe de la chaleur et de l’humidité», remarque Walid Nasser, responsable marketing chez Pharaon Homeline. Agop Kassabian, directeur exécutif chez Unilec, est d’accord: «Alors que la climatisation était considérée dans le passé comme un produit de luxe, elle est aujourd’hui une nécessité. Vu la déplétion de l’ozone, le réchauffement planétaire et les changements climatiques, les citoyens se tournent de plus en plus vers la climatisation». D’autres attribuent la récente ruée vers les climatiseurs à des facteurs sociaux: niveau de vie amélioré, attentes des citoyens de plus en plus exigeantes. Au Liban, le facteur économique a aussi son mot à dire. Selon Nabil Rohayem, directeur général de Getco, «la vie du citoyen libanais a changé. Dans le passé, la majorité des citadins passait l’été à la montagne. Mais le loyer est devenu plus élevé et le trajet parfois désagréable, à cause du trafic. Du coup, les gens restent en ville et passent de plus en plus de temps chez eux. L’air conditionné est devenu indispensable à leur espace intérieur». Avis partagé par Walid Nasser, pour qui «les Libanais, en majorité, n’ont plus les moyens de se permettre une autre maison à la campagne. Ils travaillent davantage et sont de plus en plus nombreux à rester en ville. L’air conditionné s’impose comme la solution adéquate». Une chose est certaine. La climatisation connaît son plein essor et les commerçants libanais, toujours à l’affût de bonnes affaires, se tournent vers les marchés internationaux pour essayer de dénicher de nouvelles marques prometteuses, parfois même aux dépens de la qualité. Les représentants des marques réputées pour leur excellence parlent «d’invasion chinoise» en règle. D’après eux, certains commerçants ont commencé ces dernières années à importer des produits chinois de qualité douteuse et à les vendre à des prix alléchants. Selon Marwan Chehab, directeur chez Antaki Holding, «le marché des climatiseurs a changé à cause des difficultés économiques. Les consommateurs ont commencé, il y a deux ans, à acheter des climatiseurs d’occasion. Cette année, les produits chinois de moindre coût ont remplacé les produits d’occasion». Marwan Chehab reconnaît que les prix des climatiseurs LG ou Sanyo sont plus élevés que ceux de la plupart des produits chinois, mais la qualité est bien meilleure. Les Libanais sont plutôt portés à payer à crédit au lieu de s’aventurer dans l’achat d’un climatiseur de marque inconnue. «Mais, s’ils n’ont pas les moyens de le faire, poursuit-il, ils se tournent vers les climatiseurs chinois. C’est à eux finalement de décider». À cet égard, Agop Kassabian conseille au client de bien choisir son climatiseur: «Il faut s’assurer de la qualité et de la réputation du fabricant. Parfois des produits chinois affichent une puissance de 9000 BTU/h alors qu’elle se limite en fait à 7000 BTU/h». Il demande aux consommateurs de ne pas considérer uniquement le prix mais aussi la réputation de la marque, le service après-vente et la disponibilité des pièces de rechange. «Si l’on tient compte des coûts d’entretien et de réparation, ce qui paraît au début relativement cher devient abordable, voire économique. De plus, l’on n’achète pas un climatiseur pour une seule saison, mais pour 10 ans au moins», ajoute t-il. Comment choisir ? L’achat d’un climatiseur ne doit pas se faire à l’aveuglette. Il ne suffit pas d’en installer un et de le mettre en marche pour régler le problème de climatisation. Il faut d’abord bien identifier la superficie à climatiser et, ensuite, choisir un appareil qui comporte les caractéristiques et la puissance nécessaires pour suffire à la tâche. Walid Nasser explique qu’«il y a des calculs à faire avant d’acheter un climatiseur. Plusieurs facteurs entrent en jeu: la surface de la salle, les sources de chaleur auxquelles elle est exposée, l’emplacement de la maison». Nabil Rohayem renchérit: «Le choix de la puissance d’un climatiseur dépend de la surface de la salle. L’équation est simple: 600 BTU environ par m2. Toutefois, le choix dépend aussi de l’exposition de la salle au soleil. Si cette exposition est assez forte, il faudra compter 750 BTU par m2». Il faut ainsi prendre en considération les dimensions de la pièce à climatiser, sa localisation, le nombre de fenêtres, ainsi que toutes les sources de chaleur qui pourraient influencer le fonctionnement du climatiseur. Si l’appareil doit servir à climatiser une cuisine, il est conseillé d’augmenter la puissance de 4000 BTU/h. Trop souvent, les gens achètent un climatiseur et recherchent un résultat immédiat en réglant la puissance au maximum. Or, il faut savoir que la climatisation gagne à s’opérer sur une base aussi continue que possible, plutôt qu’en quelques minutes. Ainsi, en utilisant le climatiseur sur une période prolongée, ce dernier a le temps de déshumidifier l’air, de rafraîchir progressivement la température et de maintenir un degré de confort toujours agréable. Pour des surfaces supérieures à 75 m2, la climatisation centrale devrait être considérée. Pour déterminer les puissances requises, il s’avère judicieux de consulter un spécialiste en climatisation. «Le choix du climatiseur convenable, explique Jeanine Ghosn, directeur du marketing chez Cherfane, Tawil & Co, est une question de mesure. Il dépend de la salle tout comme de son exposition au soleil. C’est au technicien de trancher». C’est bien l’avis d’Agop Kassabian, «c’est l’ingénieur qui décide de la puissance convenable pour chaque salle, soit 10000, 13000, 18000 ou 24000 BTU. En général, la surface de la salle en m2 est multipliée par 500 BTU. Mais si la salle est très exposée au soleil, on multiplie la surface par 750 BTU».
Finis les coups de chaleur, les nuits sans sommeil, les locaux surchauffés. La climatisation permet désormais de régler l’ambiance intérieure, au travail comme à la maison. De nos jours, la climatisation est de plus en plus considérée comme une commodité plutôt qu’un luxe. Et c’est d’autant plus compréhensible qu’installer un climatiseur et, du coup, profiter de...