Fermes de Chebaa - Le PSP réclame un tracé frontalier libano-syrien

Le Parti socialiste progressiste a demandé hier aux autorités de hâter le tracé de la frontière libano-syrienne afin de prouver sans équivoque l’appartenance au Liban des fermes de Chebaa. «Plus on hâte le tracé de la frontière entre le Liban et la Syrie, mieux on s’assure une couverture internationale et légale en certifiant l’appartenance (des fermes) au Liban», souligne un communiqué du PSP. «Une fois le droit libanais confirmé, nous pourrons œuvrer pour les récupérer par tous les moyens, y compris par la lutte armée, qui deviendrait alors légitime aux yeux du monde», ajoute le texte. Le PSP rappelle que dans le mémorandum adressé aux Nations unies à la suite du traçage par l’Onu de la «ligne bleue» pour marquer la conformité du retrait israélien avec la résolution 425 du Conseil de sécurité, le Liban affirme «accepter l’évaluation» faite par le secrétaire général de l’organisation internationale sur l’application de la 425, «en attendant qu’une formule libano-syrienne soit trouvée pour le secteur des fermes de Chebaa et qu’elle soit soumise à l’Onu». En l’absence d’un accord frontalier entre le Liban et la Syrie qui délimite la frontière ou d’une reconnaissance officielle syrienne sur l’appartenance des fermes de Chebaa au Liban, la communauté internationale considère que ces fermes sont syriennes et qu’Israël a donc achevé son retrait total du Liban. Pour le PSP, un accord libano-syrien sur un tracé de la frontière créerait une situation «similaire à celle qui prévalait après la conclusion des arrangements d’avril 1996, légitimant ainsi toutes les opérations de résistance et bénéficiant du soutien de la majeure partie de l’opinion mondiale».