De Freige : « Consolidez rapidement - les immeubles de Naamé »

Nabil de Freige est le dernier à prendre la parole au cours de la séance matinale. D’emblée, il met en garde contre les «dissensions, les divisions et les tiraillements», en notant qu’elles ont coûté cher au Liban dans le passé. Le député de Beyrouth, qui approuve les orientations économiques du gouvernement, appelle à «une consolidation de l’entente nationale, à resserrer les rangs politiques et à protéger la paix civile», notant qu’«il ne sera pas possible de régler les problèmes économiques et de réaliser une croissance acceptable sans instaurer une stabilité qui encouragera les investissements». M. De Freige constate que «l’accroissement des dépôts bancaires en devises durant le premier trimestre de l’année par rapport à la période correspondante de l’an dernier est dû à la situation dans la région et aux positions politiques antinomiques, surtout que les indices économiques étaient tous positifs». Il presse le gouvernement de confier au secteur privé la gestion de certains services publics, en notant que tout retard à ce niveau peut affecter les résultats escomptés de l’opération de privatisation, étant donné l’accroissement de la dette publique et de son service. M. De Freige, qui plaide lui aussi en faveur d’un développement des échanges commerciaux avec l’Irak, interroge le gouvernement sur les raisons pour lesquelles la commission ministérielle, qui avait été formée pour examiner les moyens de réduire les coûts au sein des secteurs productifs, ne s’est toujours pas réunie. Il appelle à l’ouverture d’un plus grand nombre d’écoles publiques à Beyrouth, et presse en outre le gouvernement d’entreprendre sans tarder la consolidation de la trentaine d’immeubles qui risquent de s’effondrer à Naamé, en raison des lézardes dans les murs, avant de rappeler que le CDR, qui avait été chargé de les examiner et d’établir un rapport, avait précisé que les fondements de ces bâtisses avaient effectivement besoin d’être consolidés.