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Actualités - CHRONOLOGIES

RAPT – Une mésentente entre les kidnappeurs profite à l’otage - Raymond Sarkis a réussi à échapper à ses ravisseurs

L’homme d’affaires Raymond Sarkis, enlevé dimanche par des inconnus, a regagné hier matin à 11h son domicile, après avoir échappé à ses ravisseurs. Dans le cadre de l’enquête à la suite de cet enlèvement, le procureur général près la Cour d’appel du Mont-Liban Jean Fahd a entendu la déposition de Raymond Sarkis qui a porté sur les circonstances de son enlèvement. Où l’on a appris, entre autres, qu’il avait été la victime, dimanche à 9h30, d’une embuscade, qu’il avait été menotté puis jeté dans le coffre d’une voiture, pour être emmené, ensuite, à Tripoli. Tripoli d’où il a pu passer deux coups de téléphone à son frère et à sa femme, et ce à partir d’un téléphone public. Le propriétaire du magasin d’où Raymond Sarkis a téléphoné a confirmé le fait. Et selon la victime, l’accent de l’un des deux ravisseurs est zghortiote, et le second tripolitain. Ils l’ont laissé dans un boui-boui quelque part dans la vallée de Kannoubine, avec comme geôlier un gardien syrien. Dans sa déclaration au juge, Raymond Sarkis a indiqué avoir soudoyé ce gardien, qui lui a cassé les menottes puis l’a emmené sur la voie publique d’où il a pu se rendre à Kosba. «Le gardien aurait tenté de discuter, en vain, avec les deux ravisseurs, qui lui auraient asséné plusieurs coups sur le crâne», a indiqué la victime au juge, qui a demandé la poursuite de l’enquête. Et contrairement à ce qu’avait indiqué l’homme d’affaires – Wadi Kannoubine –, les services de sécurité ont localisé le lieu où il avait été séquestré : le village de Ser’el, dans le caza de Zghorta. Quoi qu’il en soit, l’ancien consul de Lituanie au Liban est arrivé à sa villa à Kornet el-Hamra dans le Metn, accompagné de son frère. Il a déclaré à la presse qu’il avait été emmené au Liban-Nord, et qu’il avait été détenu dans une maison de la vallée de Kannoubine, mais qu’au cours de la nuit, il a convaincu son gardien, «un ressortissant syrien», de le laisser partir. Il a ensuite appelé sa famille qui est allée le récupérer au Liban-Nord. Il a précisé que ses ravisseurs l’avaient délesté de 6 000 dollars américains. Et à son arrivée au village, Raymond Sarkis a été porté en triomphe par des dizaines de ses proches et amis. Il était rasé de près et paraissait en bonne santé. Il n’empêche que les circonstances de ce kidnapping restent bel et bien obscures. Rappelons qu’il avait été enlevé à Kornet el-Hamra (Metn) par deux hommes armés alors qu’il allait rejoindre des membres de sa famille qui assistaient à la messe dominicale et qu’il n’était plus réapparu depuis. Et quelques heures plus tard, dans la soirée, ses proches avaient reçu un appel téléphonique affirmant que Raymond Sarkis avait été kidnappé et qu’il ne serait libéré qu’en contrepartie d’une rançon, dont le montant n’avait pas été déterminé. Sa voiture, une Mercedes 600 blanche immatriculée 402 CC (corps consulaire) avait été retrouvée le même soir près de Nahr el-Kalb. Concernant les dessous de cette affaire, certaines sources n’hésitent pas à affirmer que «les kidnappeurs connaissaient leur victime, qu’ils étaient en affaires, et que l’enlèvement aurait servi à régler des questions financières liées à des magouilles commerciales». Notons que Raymond Sarkis est un homme d’affaires prospère, qui a de nombreux intérêts à Chypre comme au Liban. Il est importateur de tabac et d’alcool, et c’est un ami personnel du président chypriote Glafcos Cléridès. De son côté, le palais Bustros a publié hier un communiqué, indiquant que Raymond Sarkis «n’est plus consul de Lituanie», qu’il a cessé de l’être «à partir du 17 janvier 2000», tout cela selon une circulaire émanant du ministère lituanien des Affaires étrangères et portant le n°00/800/A/B80/4.
L’homme d’affaires Raymond Sarkis, enlevé dimanche par des inconnus, a regagné hier matin à 11h son domicile, après avoir échappé à ses ravisseurs. Dans le cadre de l’enquête à la suite de cet enlèvement, le procureur général près la Cour d’appel du Mont-Liban Jean Fahd a entendu la déposition de Raymond Sarkis qui a porté sur les circonstances de son...