Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Beyrouth mécontent de l’annulation - de la visite de Solana

En s’abstenant d’englober Beyrouth dans sa tournée régionale, le chef de la diplomatie européenne Javier Solana aurait mécontenté les autorités libanaises. Une source responsable a ainsi estimé que l’émissaire européen aurait tout de même pu consacrer au moins deux heures de temps pour faire un saut à Beyrouth après sa visite à Damas. Les raisons de ce mécontentement : – L’un des principaux objectifs de M. Solana a été d’informer ses interlocuteurs au Proche-Orient de la stratégie européenne dans la région, stratégie qui sera exposée et débattue le mois prochain au sommet de Gutenberg. Or le Liban est particulièrement concerné par le recours systématique de l’État hébreu à la violence et aurait voulu faire part de sa position à cet égard. – De nombreux points de litige opposent Beyrouth à Tel-Aviv, et des affrontements militaires ne sont pas à exclure d’autant plus que les autorités israéliennes multiplient les menaces à l’encontre de la Syrie et du Liban. Est-il besoin de rappeler que l’auteur de ces menaces est en l’occurrence le ministre israélien de la Défense Binyamin Ben Eliezer qui menace de frapper des cibles syriennes au Liban si le Hezbollah prenait l’initiative d’attaquer des positions israéliennes ? En tout état de cause, le chef de la diplomatie européenne a abordé la question avec le président syrien Bachar el-Assad. M. Solana n’a-t-il pas déclaré que l’entretien avait porté sur la situation au Liban-Sud et sur les moyens d’y réduire la tension après les mises en garde de l’État hébreu ? – Par l’intermédiaire de M. Solana, le gouvernement libanais aurait voulu aussi réclamer une révision de la position de l’Union européenne à l’égard du secteur des fermes de Chebaa. L’UE estime en effet que cette région tombe sous la juridiction des résolutions 242 et 338 et non de la 425. Selon l’instance européenne, il convient d’attendre donc la libération de ce territoire par les moyens diplomatiques et de geler les opérations du Hezbollah. Or le Liban refuse d’adopter une attitude d’attentisme qui lui serait préjudiciable. En effet, il a fallu 22 ans à Israël pour se retirer du Sud et de la Békaa-Ouest, et ce, par la force des armes. Contrairement au Conseil de sécurité des Nations unies, le Liban estime que la 425 n’a pas été entièrement appliquée.
En s’abstenant d’englober Beyrouth dans sa tournée régionale, le chef de la diplomatie européenne Javier Solana aurait mécontenté les autorités libanaises. Une source responsable a ainsi estimé que l’émissaire européen aurait tout de même pu consacrer au moins deux heures de temps pour faire un saut à Beyrouth après sa visite à Damas. Les raisons de ce...