Parlement - Ouverture mardi prochain - du débat budgétaire

Le débat budgétaire s’ouvrira mardi prochain place de l’Étoile. Le président de la Chambre Nabih Berry a convoqué hier le Parlement à une réunion qui s’étalera jusqu’à jeudi, avec deux séances par jour, une matinale et une autre nocturne. L’examen du projet de budget 2001 a pris fin en commission. Présidée par M. Samir Azar, la commission parlementaire des Finances et du Budget a fini hier d’étudier le texte, à l’exception de deux articles sur lesquels le Parlement et le gouvernement n’arrivent pas à s’entendre. Il s’agit de l’autorisation demandée par l’Exécutif pour un nouvel emprunt en devises qui doit servir à restructurer la dette et à la régularisation des empiètements sur le domaine maritime public. Une majorité parlementaire est opposée à l’approbation de ces deux articles. Concernant l’émission de bons du Trésor sur les marchés internationaux, les députés considèrent qu’elle comporte des risques étant donné la stagnation économique et les difficultés financières de l’État, a-t-on appris de sources parlementaires. La commission des Finances et du Budget ne veut pas prendre sur elle la responsabilité d’une conversion de la dette en dollars, qui coûterait cher au Liban au cas où il y aurait une dévaluation de la livre, a-t-on ajouté de mêmes sources. Pour cette raison, une majorité parlementaire au sein de la commission est favorable au maintien d’une partie de la dette libanaise en livres. La commission souhaite laisser la Chambre trancher. Elle est également opposée à la régularisation des infractions dans les biens-fonds publics maritimes et fluviaux moyennant le paiement de taxes et d’amendes, telle que proposée par le gouvernement. De mêmes sources, on souligne qu’un tel projet doit faire l’objet non pas d’un article de deux lignes dans le budget de l’État mais d’une loi indépendante qui cernera tout le problème, étant donné ses implications économiques, écologiques et touristiques. La commission tiendra ce matin une ultime réunion pour tenter de rallier le gouvernement à son point de vue, mais, de mêmes sources, on écarte la possibilité d’un consensus.