La Ligue maronite appelle le gouvernement à renoncer - à son projet de fusion des deux sections de l’UL

Réuni hier sous la présidence de M. Harès Chéhab, le conseil exécutif de la Ligue maronite a procédé à un examen approfondi des sujets d’actualité, dont la décision du Conseil des ministres de fusionner les deux sections de l’Université libanaise (UL). Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, le conseil exécutif a estimé «nécessaire de formuler les remarques suivantes sur la situation de l’UL qui regroupe 60 % des étudiants libanais : • L’unité existe déjà au sein de l’UL. • L’UL a besoin de voir son indépendance renforcée et de recevoir les moyens nécessaires à l’accomplissement de son rôle. • Loin de porter un coup fatal à son unité, les différentes sections permettent à l’UL d’assurer sa tâche dans le cadre du développement équilibré, en fonction du principe de la décentralisation administrative préconisée par l’accord de Taëf. • Le développement de l’union nationale dans l’esprit des jeunes doit se faire sur des bases spécifiques, dont les plus importantes sont l’unité de la décision universitaire et l’unité des programmes qui existent déjà et qu’il s’agit de renforcer. • La décision du Conseil des ministres de préparer un projet de fusion des sections de l’UL à Beyrouth et au Mont-Liban à partir de l’année universitaire 2001/2002 ignore toutes les considérations d’ordre académique et ne respecte pas la loi portant sur l’organisation de l’UL, dont l’article 5 prévoit que toute décision de réorganisation de l’université nationale doit nécessairement se baser sur une recommandation émanant du Conseil de l’université». Le communiqué «insiste sur la nécessité de respecter les lois universitaires, académiques et syndicales» et «invite le gouvernement à renoncer à son projet de fusion et à procéder immédiatement à la désignation des doyens des treize facultés et instituts dont les sièges demeurent vacants depuis plus de dix mois dans le dessein de permettre la reprise des activités du Conseil de l’université». La Ligue maronite appelle également le gouvernement à donner une suite favorable aux «justes revendications des professeurs et des étudiants au niveau de la renaissance et du développement de cette institution», insistant sur la nécessité de réorganiser le secteur universitaire tant public que privé pour limiter la prolifération des universités privées, qui sont actuellement au nombre de 41.