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Actualités - CHRONOLOGIES

France-Liban - Dominique Baudis à Beyrouth : pleins feux sur l’audiovisuel -

Peu importe sa fonction, Dominique Baudis ne néglige jamais de tisser et de renforcer les liens avec le Liban. Actuel président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) français, il arrive aujourd’hui à Beyrouth pour une visite de 48 heures. Nommé récemment à la tête de l’instance de régulation de l’audiovisuel, Dominique Baudis effectue là son premier déplacement à l’étranger. Après avoir reçu à Paris une délégation du Conseil national de l’audiovisuel (CNA), il se rend à Beyrouth pour rencontrer plus longuement ses homologues libanais. Son voyage, il n’accepte d’en parler que parcimonieusement. Il ne souhaite pas révéler les thèmes qu’il va aborder avec ses homologues libanais avant d’en avoir parlé avec eux. Il veut se faire une idée claire de l’audiovisuel au Liban, des problèmes que rencontre la chaîne publique Télé-Liban… «Nous allons échanger avec les homologues libanais du CNA les points de vue, les expériences, évoquer le sommet de la francophonie qui se déroulera à l’automne à Beyrouth», souligne-t-il. En marge des séances de travail avec les membres du CNA, Dominique Baudis rencontrera les officiels libanais. «C’est important pour les membres du CNA, affirme-t-il, qui souhaitent être reconnus comme une autorité de régulation de l’audiovisuel». Et d’ajouter : «Je n’ai de leçon à donner à personne. Mais si on souhaite me voir expliquer la fonction du CSA, ses pouvoirs et les règles qu’il applique, je le ferai bien volontiers» En choisissant de se rendre, pour son premier voyage en tant que président du CSA, à Beyrouth, cet ancien journaliste de télé ne fait que confirmer la force des liens qui l’attachent au Liban. En effet, correspondant de la première chaîne française, il a couvert pendant près de deux ans la guerre qui a déchiré le pays des cèdres. En reprenant une place, et pas la moindre, dans le monde de l’audiovisuel français, cet ancien maire de Toulouse – il a occupé cette charge pendant 18 ans – revient à ses premières amours. une sorte de changement dans la continuité. Un retour aux sources ? «Non. Le président de la République m’a nommé à cette fonction. Elle correspond au métier que je faisais auparavant. Cependant là, je ne suis plus journaliste, mais président de l’autorité de régulation. C’est une autre étape de ma vie», indique-t-il. Une casquette de romancier Dans ses bagages, Dominique Baudis apporte le dernier volet de la trilogie des Raimond de Toulouse. Avec La conspiration, – après Raimond le Cathare et Raimond d’Orient –, le président du CSA confirme ses talents de conteur. Après avoir suivi les pas de Raimond de Saint-Gilles, parti de sa Toulouse natale pour fonder le comté de Tripoli, le romancier s’intéresse au dernier de la dynastie, Raimond III, désigné régent du royaume de Jérusalem. «À l’image du roi Baudouin IV, le roi lépreux, le royaume de Jérusalem se décompose», raconte Dominique Baudis. Conscient de cette décomposition, Raimond de Tripoli tentera par tous les moyens d’empêcher la guerre entre Francs et musulmans. «Raimond III est un homme extraordinaire qui a connu un destin hors du commun. Franc né en terre d’Orient, de parents nés eux-mêmes en Orient, il ne va avoir de cesse d’instaurer la paix entre les Francs et les musulmans, notamment Saladin». Pour lui, «le temps est venu de trouver une entente durable entre natifs d’Orient». Captif à Alep pendant 7 ans, Raimond de Tripoli a l’intelligence de mettre à profit ces années pour apprendre l’arabe et lire le Coran. «Il a ainsi eu accès à une culture qui était d’un niveau bien plus élevé que celui auquel était arrivé le monde latin», rappelle Baudis. Contrairement aux Francs fraîchement débarqués d’Europe et qui étaient souvent à la recherche de l’aventure, du pouvoir ou de l’argent, Raimond de Tripoli a foi en une cohabitation paisible entre tous les natifs de la région... La prise de Jérusalem par Saladin est un des grands tournants de l’histoire. Dominique Baudis en prend prétexte pour tisser une fresque historique haute en couleurs qu’il dédie aux «Toulousains et aux Libanais». Ses compatriotes de sang et de cœur...
Peu importe sa fonction, Dominique Baudis ne néglige jamais de tisser et de renforcer les liens avec le Liban. Actuel président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) français, il arrive aujourd’hui à Beyrouth pour une visite de 48 heures. Nommé récemment à la tête de l’instance de régulation de l’audiovisuel, Dominique Baudis effectue là son premier...