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Actualités - CHRONOLOGIES

Opposition - Sit-in du courant aouniste devant le Palais de justice

Des centaines d’étudiants, des militants du Courant patriotique libre (CPL-aouniste), ont manifesté hier devant le Palais de justice, à l’ombre d’un important dispositif de sécurité, pour protester contre l’arrestation des huit personnes, entre le 23 et le 28 avril, dans le cadre de l’affaire du «canular» de la faculté des sciences de l’Université libanaise (UL) à Fanar. Sous l’œil des agents de l’ordre et des soldats de l’armée, massivement déployés à l’occasion, les aounistes ont réclamé la libération «immédiate» des personnes arrêtées, dont quatre, Samer Moussa, Tanios Hobeika, Alain Oueiss et Rock Mehanna, sont des militants du CPL. Ils ont également scandé des slogans hostiles à la présence syrienne au Liban et ont insisté sur l’aspect national de leur mouvement. «Ni Est ni Ouest, chrétiens et musulmans unis. Liberté, souveraineté, indépendance», ont-ils crié. Un des étudiants a brandi sur une même pancarte les portraits de Kamal Joumblatt, du président Béchir Gemayel, du président René Moawad et du mufti Hassan Khaled, assassinés durant la guerre. Les étudiants ont également brandi des portraits de l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun. La plupart d’entre eux avaient collé sur leur bouche des autocollants portant la mention «Révolte-toi contre l’oppression», pour protester contre les atteintes aux libertés dont ils sont la cible. «Ils ont monté une blague pour nous faire arrêter», «Notre crime est de ne pas avoir défilé avec des haches pour défendre l’État», pouvait-on lire sur les différents calicots. Les responsables du CPL ont en outre offert des roses symboliques aux éléments des FSI. Une délégation du courant aouniste présidée par le responsable des affaires estudiantines, Fady Abou Jamra, s’est ensuite dirigée au Palais de justice pour se réunir avec le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Michel Lyan. Ce dernier étant absent, la délégation s’est entretenue avec les membres du conseil de l’Ordre, soulevant l’affaire de la vague d’interpellations qui a pris pour cible le CPL ces dernières semaines et évoquant le cas de Rami Abou Daher, militant aouniste, qui aurait été torturé durant son interrogatoire par les forces de l’ordre. Les membres du conseil ont promis de prendre position prochainement et de suivre l’affaire des arrestations, en plaidant en faveur du respect des libertés publiques et privées. M. Abou Jamra a ensuite pris la parole devant les manifestants, estimant que «la loi a été établie pour organiser les libertés entre les hommes, et non pas pour être utilisée à des fins particulières ou en faveur d’un régime donné». De son côté, le procureur général près la cour d’appel du Mont-Liban Nadim Abdel Malak a porté plainte contre les cinq personnes arrêtées le 23 avril après l’affaire de l’UL : Jean Nader, Samer Moussa, Roméo Aoun, Assaf Takli, Fouad Assaf, pour «usurpation d’identité sécuritaire». Il a également porté plainte contre eux ainsi que contre Alain Oueiss, Tanios Hobeika et Rock Mehanna, pour «avoir suscité l’ouverture d’une enquête préliminaire après avoir créé de toutes pièces un crime, ce qui a semé le trouble dans le pays». Il a enfin porté plainte contre Jean Nader et Fouad Assaf (membre du Parti syrien national social) pour «avoir pénétré à l’intérieur de l’enceinte de l’Université libanaise». Les cinq premiers ont été arrêtés et déférés devant le juge d’instruction du Mont-Liban Joseph Azzi. Les dossiers d’Alain Oueiss, Tanios Hobeika et Rock Mehanna ont été soumis au parquet après leur interrogatoire.
Des centaines d’étudiants, des militants du Courant patriotique libre (CPL-aouniste), ont manifesté hier devant le Palais de justice, à l’ombre d’un important dispositif de sécurité, pour protester contre l’arrestation des huit personnes, entre le 23 et le 28 avril, dans le cadre de l’affaire du «canular» de la faculté des sciences de l’Université libanaise (UL) à...