Actualités - OPINIONS
Impressions
Par ABOUDIB FIFI, le 17 mars 2001 à 00h00
Reçu le choc des photos dans Paris Match, la semaine dernière : d’un côté, les fameux bouddhas afghans, le majestueux drapé de leurs robes de pierre surmonté d’absences de visages. De l’autre, des Afghanes voilées de la même étoffe – semble-t-il – qui se plisse et se fige tout à la fois. Même absence du visage derrière la résille, tressée de leurs mains et qui semble une muselière pour bêtes féroces. Bouddha, figure universelle du bonheur, le sourire cassé. Qu’attendre d’un peuple allaité par des mères sans regard ? Souri, et même ri à la lecture de la carte d’un restaurant de Beyrouth : la tendance est décidément universelle, depuis l’hôtel Coste jusqu’au dernier Tex-mex. On vous propose : un peu, ou juste un petit peu ou un soupçon de ceci ou de cela (brocolis bleus, potirons nains, maïs à peine éclos…), ou encore : tout simplement… pour justifier l’intrusion d’une purée de pommes de terre dans l’élitisme ambiant du potager maison. Dans ce genre littéraire un peu particulier , le chouia fait office de grammaire… Et c’est ainsi qu’en 2001 la nourriture devint spirituelle. Bientôt la fête des mères. Petite Marie à qui je dois le joli nom de «maman», je ne veux de bijoux que tes bras autour de mon cou, de parfum que celui de tes cheveux, de ciel que celui de tes yeux, de promesses que celle de te regarder grandir et devenir – peut-être – à ton tour maman, rien que pour envoyer au diable le marketing qui prétend épingler sur un jour notre fête de tous les jours.
Reçu le choc des photos dans Paris Match, la semaine dernière : d’un côté, les fameux bouddhas afghans, le majestueux drapé de leurs robes de pierre surmonté d’absences de visages. De l’autre, des Afghanes voilées de la même étoffe – semble-t-il – qui se plisse et se fige tout à la fois. Même absence du visage derrière la résille, tressée de leurs mains et qui...
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