La bonne humeur de Tanguy

Nom : Voisin Prénom : Tanguy Date de naissance : 15-10-1968 Signe particulier : la bonne humeur au quotidien. Ce matin comme tous les matins, bon gré mal gré, Tanguy – qui adore dormir tard – se lève du pied droit et s’en va d’un seul bond rejoindre les studios de la radio Light FM où il prend un plaisir évident à concocter à son auditoire fidèle et encore légèrement endormi un petit déjeuner et un début de journée placés sous le signe de «la bonne humeur». Ce retardataire de la nuit, couche tard lève tôt, arrivé avec un léger retard, le satané réveil matin a vite abandonné, las d’insister, envahit très vite l’espace et les ondes, et les comble de sa bonne humeur retrouvée comme par magie. Le cheveu blond fou, l’œil vif, ce grand enfant a une envie flagrante de s’amuser et d’amuser. Aux commandes de son ordinateur, claviers et micro parfaitement maîtrisés, sa voix professionnelle et facilement identifiable entre en scène devant un public tellement abstrait qu’il en devient presque fictif. Ceci ne semble guère le gêner… Tanguy et son DJ, secondés par des applaudissements, fous rires, grognements et autres animations préenregistrées gèrent les trois heures de diffusion avec… bonne humeur. Au programme, de 7 heures à 10 heures, des jeux, des nouvelles insolites ou drôles, des «rumeurs», la météo, l’horoscope et la Bourse, ponctués de chansons choisies par le DJ et rythmés par l’énergie de Tanguy qui anime, réalise et produit lui-même l’émission. «Je viens d’une école d’animateurs, je fais ce métier par amour de l’art et par envie de partager cet amour avec un auditoire, et non par amour de la musique. La musique, c’est quelqu’un d’autre qui s’en charge. C’est ainsi que ça se passe à l’étranger». Le Liban : une passion Tanguy, un drôle de prénom «que l’on m’a donné, non pas en hommage au Tanguy de “Tanguy et Laverdure” mais au Tanguy du roman de Michel Castillo dont j’ai conservé la dédicace». Et un drôle de parcours… Tanguy, qui n’a rien de Libanais, mais tout du Méditerranéen, naquit à Rodez, en France, vécut aux États-Unis puis au Canada, où il résida de 12 à 22 ans, y acheva ses études scolaires puis universitaires en… sciences politiques. «Je voulais suivre les traces de mon père diplomate, mais lorsque j’ai terminé, je me suis rendu compte que je n’allais nulle part. Et puis je n’étais pas fait pour ce monde-là». Plutôt «né pour la radio», il suit durant huit mois des cours intensifs d’animation commerciale donnés par des professionnels, fait ses «premières mains» à la radio et télévision canadiennes et prend des vacances de rêve au Liban où son père Jean-Claude navigue dans les eaux douces de la culture. «J’y ai trouvé tout ce que je cherchais, une anarchie agréable, une chaleur et un sentiment de liberté incroyable». Et une proposition de travail à la radio La Une. «Comme un poisson dans l’eau», Tanguy animera de 1993 à 1999 Les matins sourire et Tanguy en direct. Après la disparition de La Une, il imposera avec beaucoup de légèreté sa bonne humeur sur les ondes de Light FM, en précisant toutefois : «Je m’impose, je n’impose pas». Il trouvera enfin dans ce Liban, aimé dès le premier regard, de nombreuses passions complémentaires, telle la pratique des sports extrêmes dont il a également fait un métier et une société, «Extreme Sport». Il aura surtout trouvé l’amour… Le Liban : un amour Faut-il donc remercier Valentin – un saint homme – qui passait par là un jour d’été ou les talents d’un heureux hasard qui fait parfois bien les choses ? Tanguy a rencontré Tina durant une émission de radio où il faisait un remplacement. Tina Jarrous, actrice, vue et revue dans des publicités et surtout dans le feuilleton libanais Tlet Banet diffusé sur la MTV, et actuellement marketing manager du circuit Empire. Et de mots susurrés au micro en mots chuchotés à l’oreille, l’amour est déclaré, célébré et consacré par des fiançailles l’année suivante, et un mariage pour le meilleur en 1997. «Je n’ai toujours pas l’impression que nous sommes mariés mais plutôt que nous sommes deux gamins pour qui rien n’a changé. Tina est belle, dynamique. Ce que j’aime le plus en elle ? Elle simplifie la complexité». Les deux tourtereaux, qui ne vivent pas que d’amour et d’eau fraîche, partagent leurs passions mutuelles. Tina vient d’achever le tournage d’une superproduction en Syrie où elle a passé trois mois, Tanguy prête sa voix à la radio, aux publicités et s’adonne aux plaisirs extrêmes des sports du même nom, en attendant avril où, chuchote-t-il et ce n’est pas une farce, «il faudra penser à faire un enfant».