Actualités - CHRONOLOGIES
La paix selon Sharon
le 07 février 2001 à 00h00
Le Premier ministre élu d’Israël, Ariel Sharon, a fait durant la campagne une série de déclarations, à la presse ou durant des rassemblements électoraux, qui donnent une idée de ses positions de départ vis-à-vis des Palestiniens. En voici l’essentiel : – Les accords d’Oslo de 1993 sur l’autonomie palestinienne «sont morts» et «n’existent plus». Estimant qu’un règlement permanent qui mettrait fin au conflit avec les Palestiniens ne peut être atteint pour l’instant compte tenu de la complexité des problèmes, notamment celui du statut de Jérusalem, il préconise «un accord de non-belligérance», en fait un accord intérimaire à long terme, qu’il décrit comme «un plan en plusieurs étapes». – Pas de nouveau transfert de territoires aux Palestiniens, qui devront donc se contenter des zones qu’ils contrôlent déjà, à savoir environ les deux tiers de la bande de Gaza et quelque 42 % de la Cisjordanie. Pas question donc pour Israël de céder la vallée du Jourdain, zone stratégique située le long de la frontière avec la Jordanie. «Nous n’allons pas reconquérir Naplouse et Jéricho», deux villes autonomes palestiniennes de Cisjordanie, a-t-il affirmé pour expliquer ce qu’il entend par les «concessions douloureuses» auxquelles il se dit prêt pour parvenir à la paix. «Pour moi, il s’agit de concessions douloureuses, car ces lieux sont chers au peuple juif et je ne connais pas un peuple au monde qui soit prêt à renoncer à ses intérêts historiques et nationaux, à moins d’être vaincu dans la guerre. Or, nous avons gagné toutes nos guerres», a-t-il dit dans une interview. – Maintien de la souveraineté israélienne sur l’intégralité de Jérusalem, autrement dit refus de tout partage de souveraineté sur la partie orientale (arabe), conquise et annexée en 1967 par Israël. «Je veillerai à préserver Jérusalem comme capitale éternelle du peuple juif», a déclaré M. Sharon hier après avoir voté. – Pas de démantèlement de colonie : «Aucune implantation ne sera démantelée, car toutes les implantations se trouvent dans des zones de sécurité qui doivent être contrôlées par Israël, et cela comprend la vallée du Jourdain». – Un État palestinien, auquel il n’est pas en principe opposé, devra être totalement démilitarisé. – Construction d’un tunnel pour relier la région de Ramallah (nord de Jérusalem) à celle de Naplouse (nord de la Cisjordanie), afin de régler le problème de la continuité territoriale de l’entité palestinienne.
Le Premier ministre élu d’Israël, Ariel Sharon, a fait durant la campagne une série de déclarations, à la presse ou durant des rassemblements électoraux, qui donnent une idée de ses positions de départ vis-à-vis des Palestiniens. En voici l’essentiel : – Les accords d’Oslo de 1993 sur l’autonomie palestinienne «sont morts» et «n’existent plus». Estimant qu’un règlement permanent qui mettrait fin au conflit avec les Palestiniens ne peut être atteint pour l’instant compte tenu de la complexité des problèmes, notamment celui du statut de Jérusalem, il préconise «un accord de non-belligérance», en fait un accord intérimaire à long terme, qu’il décrit comme «un plan en plusieurs étapes». – Pas de nouveau transfert de territoires aux Palestiniens, qui devront donc se contenter des zones qu’ils...