Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINIONS

Ministre vs Claudia Schiffer Alors que l’anglais fait la roue comme un paon, c’est la francophonie qui hier a montré à l’envi son beau plumage. Pour la conférence de presse du ministre de la Culture, la salle était pleine à craquer. Des journalistes, des photographes, des cameramen et des conseillers déboulant dans un local surchauffé et négociant au coude-à-coude quelques centimètres. On a dû manœuvrer (comme pour un virage) pour céder un passage à monsieur le ministre. Il fait son entrée poursuivi par un essaim de flashs qui viennent ricocher sur sa personne. Éblouie. Dans une valse-hésitation, sa main lisse la cravate, ses lèvres esquissent un sourire, sa mine se fait sérieuse, soucieuse puis amusée. Le voilà décontracté. Il veut ignorer la caméra, cet œil public pour qui on se donne en spectacle. Clic, clac, les photographes impriment le moment éternel : monsieur le ministre salue son public. Il aborde son sujet. Mais pugnaces, les photographes qui veulent faire leur boulot jusqu’au bout protestent. De profil. De face. Sous cet angle S.V.P. Encore une, monsieur le ministre. Ils le matraquent sur tous les plans. La rotation sera complète. Un ministre est un festin à concocter. Le soir il sera baladé sur écran et campé sur papier. Pas glacé dans nos pages. Les flashs réchauffent les âmes, stimulent l’esprit. Monsieur le ministre s’écrie : «Comme si j’étais Claudia Schiffer!» Il n’y a pas à être jaloux, monsieur le ministre. Vous avez votre book.
Ministre vs Claudia Schiffer Alors que l’anglais fait la roue comme un paon, c’est la francophonie qui hier a montré à l’envi son beau plumage. Pour la conférence de presse du ministre de la Culture, la salle était pleine à craquer. Des journalistes, des photographes, des cameramen et des conseillers déboulant dans un local surchauffé et négociant au coude-à-coude...