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Actualités - CHRONOLOGIES

Conseil des ministres - Lahoud : « L’heure est à l’économie » - Un CDR plus transparent et plus efficace

Le Conseil des ministres a approuvé le projet de fusion du Conseil exécutif des grands projets de Beyrouth (CEGPB) et du Conseil exécutif des grands projets (CEGP) au sein du Conseil pour le développement et la reconstruction (CDR). L’approbation de ce projet, à quelques jours de l’expiration du mandat du conseil d’administration du CDR (le 13 février), reflète aussi bien l’entente entre les deux principaux pôles de l’Exécutif, le chef de l’État et le président du Conseil, que la volonté du Liban de ne pas provoquer de rupture ou de retard dans l’exécution des projets supervisés par le CDR, et donc de conforter sa crédibilité auprès de la communauté économique. Le super-CDR qui a vu le jour hier relève toujours de la présidence du Conseil, et c’est certainement là un motif de satisfaction pour M. Hariri. Toutefois, plusieurs éléments nouveaux montrent que son institutionnalisation est en bonne voie et que l’époque où M. Hariri avait la haute main sur tout ce qui s’y passait est révolue. C’est ainsi que les décrets d’exécution de la décision de fusion refléteront une nette distinction entre les trois fonctions du CDR qui étaient jadis étroitement liées l’une à l’autre : études et planification ; appel d’offres et adjudications ; contrôle. Avec la séparation de ces trois fonctions, le travail du CDR gagnera certainement en transparence, en ce qui concerne les adjudications, et en efficacité, en ce qui concerne le suivi. Les décrets d’exécution prévoient également d’accorder de plus grandes prérogatives au représentant du gouvernement au sein du conseil d’administration. La fusion de deux conseils dans un troisième met fin à une polémique qui avait éclaté sous le gouvernement de M. Sélim Hoss, quand ce dernier a voulu dissoudre le CDR, assimilé à un «instrument» de M. Hariri. Interrogé sur l’existence de «divergences» au sujet du CDR entre le chef de l’État et le président du Conseil, le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, a déclaré : «On parle de mésentente, mais ce que l’on constate, c’est l’entente». «Le désaccord reste nécessaire, a ajouté le ministre, nous ne sommes pas là pour approuver des projets parachutés». Dans son compte rendu de la réunion, le ministre de l’Information a affirmé que la séance a été placée par le chef de l’État sous le signe de l’économique et de la nécessité de tirer profit des études et de l’expertise des économistes libanais ou étrangers. «La responsabilité de la situation où nous nous trouvons est partagée, nous devons l’assumer tous en toute objectivité, pour en rendre possible le règlement», a notamment déclaré le chef de l’État cité par M. Aridi. Les propos du président Lahoud reflètent les conseils que vient de prodiguer aux responsables et à la classe politique le président de la Banque mondiale James Wolfensohn, qui a affirmé que le défi lancé par la situation économique est tel qu’il ne peut être relevé que si les Libanais «s’unissent autour d’un même objectif économique». Par ailleurs, selon M. Aridi, le Liban se prépare, grâce aux crédits avancés par les institutions financières internationales, à lancer prochainement un «grand nombre de projets» de nature à relancer le cycle économique et à créer de nouveaux emplois. Sur un autre plan, le Conseil des ministres a débattu des causes de la grève d’avertissement d’un jour des enseignants du secteur public, qui manifestaient place du Musée, et dont une pétition leur est parvenue, par le biais des officiers des FSI, supervisant un service d’ordre. Par contre, il n’a pas été question de la grève symbolique observée par la communauté arménienne pour réclamer la présence d’un second ministre dans le gouvernement. Du reste, M. Sebouh Hovnanian, ministre de la Jeunesse et des Sports, a assisté au Conseil des ministres. Pour le principe, répondant aux journalistes, M. Aridi a rappelé qu’«à plusieurs reprises, le Conseil des ministres a apporté son appui à cette demande» et que «cette demande est accueillie avec respect et sera satisfaite». Mais, a-t-il ajouté, l’affaire est du ressort du chef de l’État et du président du Conseil. Outre l’absorption du CEGPB et du CEGP au sein du CDR, le Conseil des ministres a adopté deux autres décisions administratives, dont l’impression d’un timbre à l’occasion de la Journée de la femme arabe ( 1er février). Toutefois, sur l’insistance du chef de l’État, le Conseil des ministres a convenu qu’il n’examinerait plus, désormais, de questions non inscrites à son ordre du jour, et que toute question de cette nature devrait nécessairement être reportée d’une semaine au moins, pour permettre aux ministres de l’examiner à loisir. Enfin, en réponse aux questions des journalistes, M. Aridi a déclaré que le projet de fusion des médias officiels (Télé-Liban, Radio-Liban et Agence nationale d’information) sera bientôt concrétisé et que, contrairement à ce que l’on dit, personne ne sera lésé. Il a insisté sur le fait qu’il assume la responsabilité de ce qu’il avance, mais que l’on ne devait pas lui faire endosser des propos attribués à des sources, quelles qu’elles soient.
Le Conseil des ministres a approuvé le projet de fusion du Conseil exécutif des grands projets de Beyrouth (CEGPB) et du Conseil exécutif des grands projets (CEGP) au sein du Conseil pour le développement et la reconstruction (CDR). L’approbation de ce projet, à quelques jours de l’expiration du mandat du conseil d’administration du CDR (le 13 février), reflète aussi bien...