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Actualités - CHRONOLOGIES

LIBAN-SYRIE - Un délai de six mois pour régler le problème des taxis libanais - Hariri à Damas : entretiens politiques et économiques

Discussions politiques et économiques pour le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, hier à Damas où il a été reçu par le président Bachar el-Assad. Politiques d’abord puisqu’elles ont porté sur les perspectives de paix régionale – et peut-être sur l’affaire Joumblatt, mais M. Hariri se mure toujours dans un silence à ce sujet –. Économiques ensuite puisqu’elles ont débouché sur la prorogation, par Damas, du délai accordé aux chauffeurs de taxis libanais pour entrer en Syrie sans verser au préalable une prime auprès d’une société syrienne d’assurances. Le chef du gouvernement a eu un entretien de deux heures avec le président syrien au terme duquel le porte-parole de la présidence syrienne, Gebrane Kourié, a annoncé dans un communiqué que «l’entretien a porté sur la situation actuelle dans la région et sur le climat créé par les positions d’Israël à l’égard de la paix et ses agressions contre le peuple palestinien». De sources proches du chef du gouvernement, on a indiqué que la conversation a porté «strictement» sur des questions régionales et que MM. Hariri et Assad étaient d’accord pour penser qu’un accord israélo-palestinien n’aura pas lieu de sitôt. Si l’on estime que les entretiens du chef du gouvernement en Syrie ont également porté sur l’affaire Joumblatt qui n’est plus considéré comme étant persona non grata par Damas – depuis que le chef des SR syriens au Liban, le général Ghazi Kanaan, avait annoncé que «les portes de Damas sont grandes ouvertes pour Walid Joumblatt» – c’est parce qu’à son retour à Beyrouth en soirée, M. Hariri a reçu successivement les ministres des Déplacés et de l’Information, MM. Marwan Hamadé et Ghazi Aridi, tous deux proches du leader druze. Auparavant, dans la capitale syrienne, le Premier ministre avait conféré au terme de son entretien avec M. Assad, avec le vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam, puis avec le chef du Parlement, Abdel Kader Kaddoura, ainsi qu’avec son homologue syrien, Moustapha Miro et le ministre de la Défense Moustapha Tlass. Avant d’arriver à Damas, M. Hariri a fait un crochet par Anjar où il s’est entretenu avec le général Kanaan. Les taxis libanais en Syrie Le chef du gouvernement syrien a plus tard signé un arrêté prorogeant exceptionnellement de 6 mois, le délai accordé aux compagnies libanaises d’assurances répondant aux critères d’assurances arabes, pour délivrer aux chauffeurs de taxis libanais «la carte orange» valable dans tous les pays arabes, y compris la Syrie. Le ministère de l’Économie, rappelle-t-on, avait signé en mai dernier, l’accord permettant au Liban d’adhérer à l’Union arabe des assurances, mais le texte n’a toujours pas été ratifié par le Parlement. Selon le secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien, Nasri Khoury, «des mesures légales devaient être prises afin que celui-ci soit entériné par l’Assemblée nationale». Le délai supplémentaire de 6 mois doit permettre au Liban de prendre ces mesures. M. Khoury a communiqué la décision du chef du gouvernement syrien aux ministres de l’Économie et des Transports, Bassel Fleyhane et Négib Mikati, ainsi qu’aux compagnies d’assurances libanaises. Samedi, le président de l’Association libanaise des compagnies d’assurances, M. Abraham Matossian, prendra la route de Damas pour examiner avec le directeur général de la Société d’assurances publique syrienne, Ghassan Baroudy, les modalités d’application de l’arrêté gouvernemental à la frontière et les mesures qui doivent être adoptées avant que la Syrie n’applique la décision qu’elle avait prise il y a quelques mois, et qui consiste à imposer aux chauffeurs de taxis libanais le versement d’une prime à la société d’assurances syrienne, pour qu’ils puissent circuler en Syrie. M. Matossian s’est félicité de la décision du chef du gouvernement syrien, soulignant que le Liban aura le temps au cours des six prochains mois de se préparer à adhérer à la convention relative à la carte arabe unifiée d’assurances (carte orange) qui permet aux habitants du pays signataire de contracter une police auprès d’une société arabe d’assurances et de circuler librement dans tous les autres pays signataires, munis de la fameuse carte. «Nous profiterons de ce délai pour exercer des pressions sur l’État libanais afin de le pousser à adhérer rapidement à cette convention», a-t-il ajouté, précisant que si les préparatifs d’une telle mesure ne sont pas terminés à temps, son association réclamera un délai supplémentaire à la Syrie.
Discussions politiques et économiques pour le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, hier à Damas où il a été reçu par le président Bachar el-Assad. Politiques d’abord puisqu’elles ont porté sur les perspectives de paix régionale – et peut-être sur l’affaire Joumblatt, mais M. Hariri se mure toujours dans un silence à ce sujet –. Économiques ensuite puisqu’elles...