Actualités - CHRONOLOGIES
La physionomie des marchés - Beyrouth : marché étroit et stable
le 10 janvier 2001 à 00h00
Le dollar est resté confiné hier dans la même marge étroite que la veille sur le marché des changes de Beyrouth, au sein de la fourchette d’intervention de la Banque du Liban (BDL) et en l’absence de nouvelles initiatives à l’offre comme à la demande de cette monnaie. Le maintien par la BDL de sa fourchette d’intervention en l’état, entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente, a servi ainsi à faire clôturer le billet vert au taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre dernier, pendant que les établissements de crédit continuaient à le négocier dans les transactions interbancaires entre 1 511,00 et 1 512,00 LL, comme la veille. Pourtant, ce mouvement ne devait pas prendre de dimensions, en raison de la réticence de l’offre et de la demande, ont indiqué les cambistes. Et d’ajouter que le volume d’affaires de la journée d’hier n’a pas dépassé au total quelque sept millions de dollars, entièrement placés à l’achat et à la vente par les banques de la place dans un marché étroit et équilibré de lui-même. Poursuite des prises de bénéfices sur l’euro à l’étranger À l’étranger, l’euro a marqué une pause dans son ascension contre le dollar hier sur les marchés des changes internationaux, perdant encore des points face au billet vert, alors que les investisseurs profitent de l’absence de nouvelles fraîches pour prendre leurs bénéfices. De fait, après avoir réalisé un rapide retour en force sur les marchés en l’espace de deux semaines, l’euro devait entrer dès cette semaine dans une phase de consolidation. Les investisseurs en profitent pour prendre leurs bénéfices d’autant qu’il n’y a pas de nouvelles économiques majeures en provenance des États-Unis pour les orienter. Au contraire, les opérateurs ont été influencés par les statistiques sur le chiffre de l’emploi en Allemagne, surtout celles en données brutes qui servent de référence au débat public dans la première économie européenne. Selon l’Office fédéral du travail allemand, le taux de chômage est passé de 8,9 % en novembre à 9,3 % en décembre après que le nombre de chômeurs eut augmenté de 163 700 personnes le mois dernier, atteignant un total de 3,808 millions de personnes à la fin de l’année dernière. Ce phénomène, qui reflète des difficultés au niveau de la croissance économique en Allemagne, aurait incité nombre d’opérateurs à engranger les gains que leur procure la récente hausse de la monnaie unique. Cela d’autant qu’ils venaient d’apprendre que des grandes entreprises européennes sont en train de vendre de l’euro en ce moment. De son côté, la livre sterling a évolué dans des marges étroites à la baisse, dans l’attente de la décision de la Banque d’Angleterre sur les taux d’intérêt à l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire demain. À cet égard, la majorité des analystes estime que la Banque centrale britannique maintiendra le loyer de l’argent à 6 %. Une minorité table toutefois sur un relâchement du crédit dans le sillage de l’assouplissement monétaire décidé la semaine dernière par la Réserve fédérale américaine (Fed). Il est à rappeler que la dernière fois que l’on a vu ce genre d’incertitude, c’était en novembre 1998, lors de la crise asiatique. À cette époque, la Banque d’Angleterre avait suivi la Fed en abaissant ses taux d’intérêt le mois suivant. Eu égard à toutes ces considérations, le dollar a trouvé hier beaucoup de soutien face aux autres grandes monnaies, se négociant à New York comme suit : – 0,9440 pour un euro contre 0,9470, la veille – 1,4910 pour un sterling contre 1,4960 – 2,0720 DM contre 2,0655 – 6,9490 FF contre 6,9275 – 1,6145 FS contre 1,6095 – 2 051,15 lires contre 2 044,85 – 116,70 yens contre 116,05. Bourse de Beyrouth : marché creux À la Bourse de Beyrouth, désertée par les opérateurs, on a relevé hier la cotation de seulement 500 actions C de la Bank of Beirut à 7 9/16 dollars, sans aucun changement par rapport à la veille. En effet, l’indice général Lispi s’est maintenu à 64,10 points ainsi que l’indice LIBX des valeurs bancaires à 141,72 points, dans un marché creux. Volatilité des marchés américains Sur les places boursières internationales, les marchés américains des valeurs mobilières ont évolué à deux vitesses hier, avec Wall Street en baisse alors que la Bourse électronique Nasdaq gardait résolument sa bonne tenue, en dépit de nouvelles décevantes en provenance de Nokia et d’Amazon.com et des informations de presse, démenties par Xeros, que cette dernière aurait fait appel aux services d’un consultant en faillites. En effet, c’était une séance volatile dans son ensemble hier, marquée par des progressions suivies de pertes par endroits, en l’absence de perspectives économiques claires, selon les professionnels. Dans l’actualité boursière, Wall Street s’est ressentie des attaques contre les titres des compagnies aériennes américaines après la révision à la baisse par UBS Warburg de ses recommandations à leur égard. Il en est de même de Xeros après que le quotidien New York Post eut fait savoir hier que le géant américain de bureautique et d’imagerie, empêtré dans des difficultés financières, aurait recruté le groupe Blackstone comme conseiller en matière de liquidation judiciaire. Mais Xeros a démenti être sur le point de déposer son bilan, précisant qu’elle a engagé un certain nombre de conseillers financiers afin d’être assistée sur la mise en œuvre de son plan de redressement. Pourtant le titre a chuté de quelque 8 %. Toutefois, en dépit des pertes subies par Nokia, qui a annoncé des ventes au-dessous des prévisions pour cette année, et par Amazon.com, dont le chiffre d’affaires devrait être inférieur aux prévisions aussi au quatrième trimestre 2000, l’ensemble de ce sexteur est parvenu à surmonter dans l’ensemble ce genre de difficultés. Cela étant, l’indice composite Nasdaq est remonté au-dessus du seuil des 2 400 points, contrairement à l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles de Wall Street qui a irrégulièrement oscillé entre un plus haut à 10 680,72 points et un plus bas à 10 531,37 points, avant d’afficher en préclôture, à 23h heure de Beyrouth, 10 578,33 points, en repli de 43,02 points sur la veille. Réduction des pertes des Bourses européennes La forte baisse du finlandais Nokia, le premier fabricant mondial de téléphones portables, a assez lourdement pesé mardi sur les places boursières européennes, mais les marchés sont parvenus à limiter leurs pertes grâce à la bonne tenue du Nasdaq. L’indice Eurotop 300 a cédé 0,70 % à 1 497,44 tandis que l’EuroStoxx 50 a reculé de 1,48 % à 4 641,79. Les médias européens, les services publics et les financières ont terminé le plus souvent en progrès tandis que les compartiments des technologiques, de l’automobile, de l’énergie, de la distribution et de l’alimentation, notamment, ont perdu du terrain. Nokia a affiché en clôture un recul de 8,69 %, à 41 euros, après un recul en séance jusqu’à 36,51. La plus grosse valeur technologique européenne avait annoncé en début de journée pour l’année des ventes, en volume, en forte augmentation sur 1999 mais néanmoins inférieures aux prévisions. «La baisse du cours de Nokia est liée aux inquiétudes sur le marché dans son ensemble», a noté l’analyste Johan Strandberg, de la Deutsche Bank. «Il est probable que Motorola et certains des fabricants moins importants ont continué de perdre des parts de marché. Pour Ericsson, nous ne pensons pas qu’il y ait eu beaucoup de changement (...) Siemens a probablement continué de renforcer un peu ses positions». Le suédois Ericsson a perdu 4,3 % en clôture, mais Siemens a progressé de 0,55 %. Leur concurrent français Alcatel, qui était encore en progrès dans le courant de l’après-midi, a accusé un repli de 0,24 %. L’américain Motorola, grand rival de Nokia, doit publier aujourd’hui ses derniers résultats qui, a-t-il déjà prévenu, seront en nette baisse sur l’année précédente. Globalement, le secteur européen des technologiques a accusé sur la journée des pertes de près de 3,1 %. Toutefois, à contre-courant, l’éditeur allemand de progiciels SAP a gagné 11,19 %, poursuivant l’envolée déclenchée lundi par l’annonce de bénéfices trimestriels meilleurs que prévu. Tokyo : en baisse de 1,9 % La Bourse de Tokyo a démarré la semaine sur une nouvelle chute de 1,9 % mardi après avoir pourtant sorti la tête hors de l’eau à la fin de la semaine précédente, le marché s’inquiétant du ralentissement de l’économie américaine. L’indice de référence Nikkei-225 a chuté de 257,1 points à 13 610,51 points, non loin de son plus bas niveau pour l’année 2000 (13 423,21) établi le 21 décembre. L’indice élargi Topix a perdu 25,65 points, à 1 271,37. Les échanges sont restés calmes avec un volume de transactions estimé à 480 millions de titres échangés contre 482,5 millions vendredi, les marchés financiers étant restés fermés lundi à Tokyo. «Dès l’ouverture de la séance, les investisseurs n’ont guère eu envie d’acquérir des titres, les incitations restant faibles», a noté Kazue Mayuzumi, analyste senior chez Nikko Securities. «Le moral des investisseurs était plutôt bas étant donné la baisse des marchés financiers américains la veille et la crainte grandissante des économistes que l’économie US n’aille droit vers une récession», a-t-il ajouté. Le vice-ministre japonais des Finances Haruhiko Kuroda a indiqué à la presse qu’il ne s’inquiétait pas pour la baisse des Bourses américaine et japonaise. «Nous sommes actuellement dans une phase où les marchés sont, en quelque manière, en train d’ajuster leurs positions», a-t-il estimé. «L’économie américaine est en train de se diriger vers un atterrissage en douceur», a-t-il ajouté. Mais les investisseurs, a souligné l’analyste de Nikko Securities, ne partagent pas ce point de vue optimiste. «De toute façon les commentaires de Kuroda ne nous donnent aucune assurance», a ajouté Mayuzumi. «Des achats spéculatifs par des fonds d’investissement sont intervenus en dernière minute, ce qui a permis au Nikkei de remonter quelque peu», a remarqué Koichi Kawata de Sakura Friend Securities.
Le dollar est resté confiné hier dans la même marge étroite que la veille sur le marché des changes de Beyrouth, au sein de la fourchette d’intervention de la Banque du Liban (BDL) et en l’absence de nouvelles initiatives à l’offre comme à la demande de cette monnaie. Le maintien par la BDL de sa fourchette d’intervention en l’état, entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL...
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