La police secrète iranienne a annoncé avoir arrêté un leader étudiant, Manouchehr Mohammadi, accusé d’avoir fomenté les troubles qui ont secoué les grandes villes du pays pour le compte d’opposants en exil et de puissances étrangères, dont les États-Unis. Dans un communiqué lu par les médias d’État, le ministère des Renseignements affirme que Mohammadi a incité à l’agitation qui a touché le pays ce mois-ci, après s’être rendu aux États-Unis et en Turquie pour y rencontrer des «contre-révolutionnaires et de prétendues organisations occidentales de défense des droits de l’homme». «Il cherchait à profiter des manifestations étudiantes et à défendre une ligne prônant violences et affrontements», a déclaré le ministère dans son troisième communiqué sur les manifestations en faveur de la démocratie et les émeutes qui ont éclaté dans la foulée. «La contre-révolution lui a ordonné (...) de mobiliser la jeunesse sur des idées monarchistes», lit-on dans le communiqué, faisant allusion aux organisations qui militent pour le rétablissement de la monarchie, depuis la chute du chah en 1979. Mohammadi, présenté comme un opposant étudiant souvent interviewé dans les services en farsi de grandes radios occidentales, s’était rendu aux États-Unis avec un collègue, Golamreza Mohajerinejad, explique le ministère, sans préciser si ce dernier a lui aussi été arrêté.