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Actualités - CHRONOLOGIE

Un millier d'hommes au service de la dynastie chérifienne

Composée aujourd’hui d’un millier d’hommes, dont 600 éléments d’infanterie, 350 cavaliers et une quarantaine d’artilleurs, la Garde royale marocaine, dont l’origine remonte au XIe siècle, est exclusivement au service de la famille royale marocaine et plus précisément du roi Hassan II dont elle relève en principe directement. Créée en 1088 par le sultan Almoravide (al-Mourabitoun) Youssef Ibn Tachfin pour assurer sa protection, elle s’est pendant des siècles appelée la Garde noire, en raison de l’origine de ses troupes, traditionnellement recrutées aux confins sud des territoires du Sultan, dans la région du fleuve Sénégal. C’était là, affirmait-on, que l’on trouvait les hommes les plus forts et les plus braves. Après le règne des Almoravides, ce recrutement a été poursuivi par les berbères Almohades (al-Mouahhidin), puis au XVe siècle par les Saâdiens. C’est Moulay Ismaïl, enfin, le deuxième souverain de l’actuelle dynastie alaouite régnante, qui l’organisa au début du XVIIIe siècle, et pour l’essentiel, sous sa forme actuelle avec infanterie et cavalerie. Mais ce n’est qu’au début du XIXe siècle que la musique fera son apparition au sein de l’infanterie, d’abord sous l’appellation de «Clique de la Garde noire» puis, plus tard, sous celle de «Musique chérifienne de la Garde noire». Forte d’environ 500 hommes lors de l’établissement du protectorat en 1912, la Garde noire sera étoffée pendant cette période pour atteindre 800 hommes et changera de nom à cette occasion pour devenir la Garde chérifienne. Dès 1956 et la proclamation de l’indépendance, elle deviendra la Garde royale et surtout cessera, dans sa composition, d’être «noire» pour devenir pluriethnique et finalement vraiment marocaine. Intégrée à l’armée, devenue Forces armées royales (FAR) à l’indépendance, la Garde royale est officiellement aujourd’hui au service du roi Hassan II et des princes et princesses de la famille royale. Elle «garde», en tant que telle, les palais et résidences princières, mais sa mission, cependant, est plus d’apparat que de sécurité. C’est elle, en effet, qui rend les honneurs à l’occasion des visites officielles, défile lors des fêtes nationales ou religieuses, escorte le souverain lors de ses déplacements à l’intérieur du royaume et garde, à Rabat, le mausolée de Mohamed V, le père de l’actuel souverain. Ses musiciens représentent également souvent le Maroc dans différentes manifestations à l’étranger. Commandée par un général qui reçoit directement ses ordres du Palais royal, elle défile dans les rues à pied ou à cheval, dans des uniformes colorés, rouges l’hiver et blancs l’été, coupés par une large ceinture. Demain, seule l’infanterie de la Garde royale sera sur les Champs-Élysées. Soldats et officiers ouvriront le défilé des troupes à pied derrière leur musique et rendront hommage, devant l’obélisque de la place de la Concorde, à leur souverain qui assistera à la cérémonie aux côtés du président Jacques Chirac.
Composée aujourd’hui d’un millier d’hommes, dont 600 éléments d’infanterie, 350 cavaliers et une quarantaine d’artilleurs, la Garde royale marocaine, dont l’origine remonte au XIe siècle, est exclusivement au service de la famille royale marocaine et plus précisément du roi Hassan II dont elle relève en principe directement. Créée en 1088 par le sultan Almoravide...