FESTIVALS - Avant l'inauguration prévue pour samedi Méticuleux préparatifs à Baalbeck

Depuis le 11 mai, le site monumental de Baalbeck se prépare à recevoir son festival. Cette année, les spectacles se tiendront aux temples de Jupiter et de Bacchus, et l’espace de chacun d’eux a été aménagé selon des normes bien particulières. «Comme annoncé à la conférence de presse, nous avons résolu le problème de la visibilité concernant la scène du temple de Jupiter : les gradins, pouvant recevoir jusqu’à 4 500 personnes, sont disposés selon la forme d’un amphithéâtre», précise Joseph Chémaly, membre du comité technique du festival. Le plan, réalisé grâce au concours de Dar el-Handassa (Taleb), se veut avant tout respectueux du confort visuel du spectateur, quel que soit son emplacement par rapport à la scène : le point le plus distant est à 50 mètres, et les derniers sièges sont placés à une hauteur maximale de 7 mètres à partir du sol. «Quant à la sonorisation, elle offre la même perception à chaque niveau de l’amphithéâtre, renchérit Chémaly. Les haut-parleurs sont suspendus à une hauteur de 10 mètres et à un mètre en avant de la scène, pour éviter les désagréables effets de “feed-back”. La répartition des basses, qui pose généralement beaucoup de problèmes, se fera elle aussi en hauteur, pour ne pas gêner les premières rangées». L’aménagement du temple de Jupiter, lui, a été réalisé pour recevoir les spectacles qui utilisent uniquement la scène (longue de 18 mètres, large de 9 mètres et située à 2,30 mètres de hauteur), ceux qui empièteront sur les marches du temple. Les régies du son et de l’éclairage seront placées sur l’autel en face de la scène et non plus au milieu des gradins. «Nous avons, autant que possible, cherché à préserver le site tout en facilitant au maximum l’accès aux deux temples, poursuit Joseph Chémaly. Par exemple, les piliers des gradins ont été disposés avec l’accord de la Direction générale des antiquités (DGA), pour ne pas prendre le risque d’endommager les vestiges du temple. Les escaliers menant aux gradins ont été conçus selon des mesures de sécurité étudiées, et les placiers ont été formés par des professionnels, pour éviter les bousculades et la confusion». Même les instruments bénéficient, à Baalbeck, de traitements de faveur, et ceci à cause des brutaux changements de température : si les artistes ont leurs loges, les pianos ont leur chambre à isolation thermique, pour éviter aux cordes de craquer… L’éclairage et la sonorisation ont été supervisés par des spécialistes allemand et anglais tant pour le site de Jupiter que celui de Bacchus. «Pour l’aménagement du temple de Bacchus, qui ne recevra que deux performances (le récital de June Anderson et le concert de Rabih Abou Khalil), nous avons tenu compte des remarques des spectateurs, selon lesquels les premières places l’année dernière étaient les plus mauvaises ! Pour éviter ce genre de désagrément, ces mêmes places seront disposées à 4 mètres de la scène». À l’intérieur du temple (espace fermé, donc plus maîtrisable), les haut-parleurs seront eux aussi surélevés, et une scène de 12x3 mètres est placée devant un parterre de 704 personnes. Dernière précision, et non la moindre : le (gros) problème des toilettes a été résolu : le site de Baalbeck a été gratifié de sanitaires flambant neuf, dont le service de nuit est assuré par les organisateurs du festival. Une petite surprise attend le public dans la Cour hexagonale…