Actualités - CHRONOLOGIE
Virenque ravit la vedette au reste du peloton
le 03 juillet 1999 à 00h00
À vingt-quatre heures du départ, Richard Virenque a ravi la vedette aux 179 autres coureurs de la Grande Boucle lors de sa première apparition, vendredi, au village du Tour de France au Puy-Du-Fou (Vendée), pour la traditionnelle visite médicale. Tout de noir vêtu et le regard masqué par des lunettes de soleil, Virenque, 29 ans, s’est cantonné dans un total mutisme en pénétrant, dans une cohue provoquée par une meute de plusieurs centaines de journalistes, au centre médical, dans une aile du château Renaissance du Puy-Du-Fou. Le visage tout aussi fermé, il n’a pas lâché le moindre mot, à sa sortie, une dizaine de minutes plus tard, dans la même bousculade. Encadré de gardes de sécurité, il s’est engouffré dans une voiture de l’équipe italienne Polti qui a démarré en trombe dans un nuage de poussière. Aucun membre de son entourage n’a fait de déclaration le concernant. Au même moment, le directeur du Tour, Jean-Marie Leblanc, lâchait lors d’une conférence de presse que, dans l’hypothèse d’une victoire du mouton noir du cyclisme, «ce serait un camouflet pour d’autres coureurs, pour d’autres équipes». Le coureur varois, qui a toujours nié s’être dopé, depuis le cataclysme qui secoua la Grande Boucle, l’an dernier, a subi, durant cette visite de routine identique aux années précédentes, une série d’examens (tension artérielle, électrocardiogramme, aéromètre, poids, taille, bref entretien avec un médecin) effectués par le service médical du Tour. Quolibets Les quolibets et quelques insultes lancés par certains reporters, qui avaient passé la journée de jeudi à l’attendre à l’aéroport et à la gare de Nantes, ainsi qu’à l’hôtel de l’équipe Polti – une abbaye du XVIe siècle nichée dans la verdure, dans la campagne nantaise – ont alourdi encore un peu plus le climat pesant qui règne sur cette 86e édition du Tour. Virenque fera l’objet samedi matin, avec tous les autres membres du peloton, d’un examen sanguin. C’est la première fois dans le Tour que l’Union cycliste internationale (UCI) procède à cet examen. C’est aussi l’UCI qui a imposé cette semaine la réintégration de Virenque, au grand dam des organisateurs de la plus grande course cycliste du monde. Saiz n’est pas Robert Redford Quatre fois meilleur grimpeur du Tour et vedette de l’équipe française Festina l’an dernier, il a toujours nié avoir eu recours à des produits dopants. Mais il demeure mis en examen dans le cadre de l’affaire Festina, même si sa popularité est encore immense parmi le public français. En dépit de cette côte d’amour, illustrée par de nombreuses inscriptions «Numéro 1» tracées à la peinture blanche sur les 6,8 km du prologue de samedi, Virenque devra aussi faire appel à toutes ses ressources morales pour ne pas voir la seringue géante peinte sur le macadam au-dessus de son nom. Entouré comme une vedette de cinéma, Manolo Saiz a donné vendredi un petit air d’Hollywood au décor naturel de la Cinéscénie du Puy-Du-Fou. Le directeur sportif de la Once, filmé sous tous les angles par les caméras de télévision, s’est amusé de la brusque popularité que lui ont valu sa récusation puis sa réintégration sur ordre de l’UCI dans le Tour de France. «Je ne suis pourtant pas Robert Redford», a déclaré l’Espagnol rondouillard et ténébreux. «Je suis un peu plus grand que Redford mais je suis moins beau». D’humeur plus joviale qu’en début de semaine, Saiz a scellé la paix que lui proposait Jean-Marie Leblanc. «L’organisation du Tour de France et nous avons les mêmes objectifs. Nous n’avons pas les mêmes motifs d’être ici. Mais nos objectifs sont identiques», a-t-il dit. «Maintenant, je ne veux plus parler que du sport». Interrogé sur l’inscription de Laurent Jalabert sur la liste des engagés, Saiz a simplement dit que le Français figurait sur la liste réglementaire de 14 noms envoyée à la Société du Tour de France. «J’ai mis le nom de Jalabert parce que je ne voulais pas faire figurer des néoprofessionnels», a-t-il dit. Inscrit puis retiré, le numéro un mondial est bien absent du Tour de France.
À vingt-quatre heures du départ, Richard Virenque a ravi la vedette aux 179 autres coureurs de la Grande Boucle lors de sa première apparition, vendredi, au village du Tour de France au Puy-Du-Fou (Vendée), pour la traditionnelle visite médicale. Tout de noir vêtu et le regard masqué par des lunettes de soleil, Virenque, 29 ans, s’est cantonné dans un total mutisme en pénétrant, dans...
Les plus commentés
Le CPL hors du gouvernement, mais pas de la vie politique ?
Comment les Arabes peuvent-ils dire non à Trump ?
Affrontements à la frontière libano-syrienne : nouveau revers pour le Hezbollah ?