Actualités - CHRONOLOGIE
À Malisevo , les Russes ne sont pas les bienvenus
le 01 juillet 1999 à 00h00
À Malisevo, une ville très détruite située dans le nord du secteur allemand du Kosovo et peuplée presque exclusivement d’Albanais, les 750 Russes attendus à partir des premiers jours de juillet ne sont pas les bienvenus. «Il n’y a pas de place ici pour eux», déclare Gani Krasniqi, le maire de Malisevo nommé par le gouvernement d’Hashim Thaçi, reconnaissant que «puisqu’ils seront là, il vaut mieux déployer les Russes là où il n’y a que des Albanais, pour éviter les conflits». Mais «il va être difficile pour eux de vivre ici, d’assurer leur ravitaillement, notamment à cause de la corruption qui règne dans leur pays», estime cet ancien économiste détenu comme prisonnier politique en Serbie entre 1981 et 1991. La population a besoin d’aide alors que 75 % des maisons sont détruites à Malisevo et dans les 45 villages de la commune. La région de Malisevo a été frappée de plein fouet par l’offensive serbe contre l’UCK de l’été 1998. M. Krasniqi, membre depuis 1991 de la LDK, le parti d’Ibrahim Rugova, s’est alors réfugié en Albanie avant de rentrer clandestinement en septembre et de rejoindre des guérilleros de l’UCK. Durant la guerre, les deux tiers de la population ont été déportés, l’autre tiers s’est réfugié dans les forêts des alentours, alors que la place du marché et les magasins du centre-ville ont été rasés et les décombres nettoyés au bulldozer par les Serbes. Aujourd’hui, les trois quarts de la population sont de retour à Malisevo et dans les villages des alentours. La nourriture est pour l’instant suffisante grâce à l’aide humanitaire mais les abris et l’aide médicale manquent. Comme ailleurs au Kosovo, des rumeurs circulent sur la présence de mercenaires russes aux côtés des Serbes durant la guerre : un membre de l’UCK affirme avoir intercepté des conversations en russe par talkie-walkie.
À Malisevo, une ville très détruite située dans le nord du secteur allemand du Kosovo et peuplée presque exclusivement d’Albanais, les 750 Russes attendus à partir des premiers jours de juillet ne sont pas les bienvenus. «Il n’y a pas de place ici pour eux», déclare Gani Krasniqi, le maire de Malisevo nommé par le gouvernement d’Hashim Thaçi, reconnaissant que «puisqu’ils...
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