Actualités - CHRONOLOGIE
Festina : la volonté d'un cours nouveau
le 01 juillet 1999 à 00h00
Quand le passé colle à la peau comme un maillot. L’équipe Festina, qui a choisi de garder sa marque dans le peloton, en procédant au ménage interne et en se dotant d’une éthique au-dessus de tout soupçon, reste pourtant celle par qui le scandale du dopage est arrivé sur le Tour 1998. Laurent Brochard, Christophe Moreau et Didier Rous, trois des coureurs de l’ancien cours qui ont été ensuite suspendus, appartiennent encore à la formation française, de même que le vice-champion de France sur route Pascal Hervé, lequel a toujours nié, adoptant la ligne de défense de son ex-chef de file, Richard Virenque. Chez Festina, les dirigeants estiment cependant avoir fourni suffisamment «d’actes et preuves» de leur volonté de «repartir sur des bases nouvelles» pour ne plus avoir à s’expliquer sur une antériorité pénible. Là où un retrait aurait été interprété comme un aveu de culpabilité, le fabricant de montres a voulu affirmer une forte résolution. Actes En remplacement d’Erik Ryckaert, l’ancien médecin mis en examen, c’est un praticien extérieur au microcosme cycliste, le Dr Claire Condemine-Piron, qui a désormais en charge le suivi médical. Festina a aussi écarté Hervé de l’équipe sélectionnée pour le Tour 1999, une mesure de précaution puisque la direction de la Grande Boucle aurait probablement récusé l’«ancien», qui tirera sa révérence en fin de saison, comme «persona non grata». Pour conforter cette «lisibilité», les responsables de la formation ont récemment licencié le soigneur belge Rick Keyaerts, coupable d’avoir «enfreint les engagements éthiques» parce qu’il avait été arrêté à la frontière belge alors qu’il transportait des médicaments sans l’autorisation du groupe sportif. «C’est très dur pour lui. Mais c’est le règlement intérieur qui l’impose», a souligné Michel Gros, le directeur sportif, qui «baisse» également le rideau quand on évoque l’«affaire». La plupart de ses coureurs déclarent s’être affranchis du passé. Christophe Moreau, le vice-champion de France du contre-la-montre, estime «avoir payé sa dette» en n’ayant recouru qu’à partir de mai. Il attend le Tour «du renouveau» avec une grande impatience, comme une purification nécessaire. Libéré aussi de son rôle de «garde du corps» de Virenque, le Franc-Comtois se découvre des ambitions «dans une équipe très ouverte, où chacun aura sa chance». Sauvegarde «Maintenant, il est important que tout le peloton comprenne que le cyclisme a changé. Il faut s’intégrer dans ce cyclisme nouveau : c’est la seule solution pour sauver le vélo et ne plus revenir en arrière», explique-t-il. Trop tendre l’an dernier pour participer au Tour, Laurent Lefèvre a été épargné par la tempête. D’autant que ses partenaires de Festina avaient admis qu’il s’était tenu à l’écart du trafic des substances interdites, ainsi que Patrice Halgand et Christophe Bassons, autre espoir engagé depuis par La Française des Jeux. «Je n’ai rien à me reprocher et je vais sur le Tour sans aucune amertume», souligne le Nordiste, qui aura 23 ans vendredi, à la veille du prologue, et conçoit l’épreuve comme une «fête». «Maintenant, on est dans une nouvelle année. Le contrôle longitudinal va sauver le cyclisme. Si on peut détecter l’EPO, ce sera encore mieux». «C’était important pour nous de mettre un jeune sur le Tour», souligne Michel Gros. Une assurance pour le présent et un gage pour l’avenir de l’équipe Festina. Tout à son bonheur, Lefèvre pense que «chez les coureurs français, il n’y a plus de tricheurs».
Quand le passé colle à la peau comme un maillot. L’équipe Festina, qui a choisi de garder sa marque dans le peloton, en procédant au ménage interne et en se dotant d’une éthique au-dessus de tout soupçon, reste pourtant celle par qui le scandale du dopage est arrivé sur le Tour 1998. Laurent Brochard, Christophe Moreau et Didier Rous, trois des coureurs de l’ancien cours qui ont...
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