Actualités - CHRONOLOGIE
Un nouveau joyau de l'empire du luxe
le 22 avril 1999 à 00h00
En mettant finalement la main sur Château d’Yquem, Bernard Arnault, l’insatiable patron du numéro un mondial du luxe LVMH, a ajouté ce Sauternes à la longue liste des noms prestigieux qu’il contrôle, s’imposant du coup comme l’un des principaux acteurs dans les crus du Bordelais puisqu’il avait déjà racheté en octobre, à titre personnel avec le financier belge Albert Frère, l’un des plus grands Saint-Emilion, le château Cheval Blanc. Encore une fois, pour parvenir à ses fins, ce patron de 50 ans n’a pas craint les affrontements. Devenu l’une des premières fortunes de France, Bernard Arnault a construit à la hussarde un groupe qui pèse plus de 45 milliards de francs (6,86 mds euros) grâce aux plus grands noms du luxe français : Christian Lacroix, le japonais Kenzo, les parfums Dior, les cognacs Hennessy, les champagnes Moët, le joaillier Fred, Givenchy, Guerlain, Céline, Loewe... Depuis plusieurs mois, il lutte avec son rival François Pinault pour prendre le contrôle de Gucci. Et peu lui importe que le maroquinier italien renâcle, le patron de LVMH multiplie les offres, fait appel à la justice, écrit lettre sur lettre aux actionnaires pour tenter de mettre la main sur sa proie. En 1989, c’est déjà par la manière forte qu’il s’empare de la présidence de LVMH, après avoir renversé ses rivaux, dont Henry Racamier, le patron de Louis Vuitton, éjecté au terme d’un combat juridico-financier. Le patron de LVMH a mis près de trente ans à bâtir sa fortune. Sorti de Polytechnique en 1971, il débute dans le bâtiment avec son père dont il transforme l’entreprise en un succès de la promotion immobilière : Ferinel, des appartements à la mer ou à la montagne. Il lâche l’affaire avant la faillite du marché immobilier puis, après trois ans d’exil aux États-Unis au lendemain de la victoire de la gauche en 1981, il rachète l’empire textile Boussac en déclin. Il n’en gardera quasiment que le joyau : la maison de couture Christian Dior, début d’un empire du luxe.
En mettant finalement la main sur Château d’Yquem, Bernard Arnault, l’insatiable patron du numéro un mondial du luxe LVMH, a ajouté ce Sauternes à la longue liste des noms prestigieux qu’il contrôle, s’imposant du coup comme l’un des principaux acteurs dans les crus du Bordelais puisqu’il avait déjà racheté en octobre, à titre personnel avec le financier belge Albert Frère,...
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