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Actualités - OPINION

D'un ancien ...

Ce texte fut écrit par Michel Chiha, lui-même ancien des Frères Maristes, pour la revue publie à l’occasion des cinquante ans du collège. «Ce qui nous qualifie d’abord pour écrire les lignes qu’on nous fait l’honneur de nous demander, au seuil de cette notice du cinquantenaire, c’est d’avoir été dans des jours lointains, de 1900 à 1903, élève des frères maristes, lorsqu’ils étaient eux-mêmes auxiliaires des RR pères jésuites, à l’Université St-Joseph, à Beyrouth. C’est ensuite un sentiment d’admiration et de reconnaissance envers un Institut dont l’activité s’étend à la terre entière et qui, depuis bientôt soixante ans, forme, par centaines, de jeunes Libanais et de jeunes Syriens, et sert le Liban et la Syrie avec une compétence et un dévouement exemplaires. «On ne peut souhaiter pour nos enfants des maîtres plus sûrs, des éducateurs plus dignes. C’est une bénédiction d’avoir les frères maristes au Levant. «Il nous est doux d’évoquer à ce propos quelques souvenirs. Les frères Avit, Albert Mantius, Eustole et d’autres furent des visages familiers à notre enfance. Nous pourrions encore les décrire. À cinquante ans de distance et plus, nous revoyons leurs traits, leur démarche, leurs gestes, la gravité du frère Avit, la bonhomie du frère Eustole, la fermeté souriante du frère Mantius. Nous devons à l’enseignement si remarquable de plusieurs d’entre eux, les premiers éléments de notre formation et nous ne l’oublions pas. Leurs noms si peu communs généralement, nous étonnaient : mais dans le puissant Institut dont les membres étaient alors plus de dix mille, (ils sont en 1953 treize mille et plus) il fallait une variété prodigieuse de noms pour que chacun retrouvât l’autre dans l’immense foule fraternelle. «Vers ce moment, c’est-à-dire vers 1900, l’école de Jounieh était fondée au cœur de la montagne, au bord de la mer; elle était destinée à devenir le grand et beau collège d’aujourd’hui où plus de mille enfants, sous l’autorité tutélaire des frères, se préparent comme leurs aînés à donner à ce pays de bons et, souvent, de grands citoyens. À partir de là, les écoles de l’Institut au Liban et en Syrie se multiplièrent malgré d’incroyables difficultés toujours vaillamment surmontées. «Grâce à la protection de la Mère des Grâces, leur “Ressource ordinaire”, comme ils disent de façon si touchante, les frères maristes au Levant sont en plein épanouissement. Leur activité égale leur dévouement au bien public. Partout où ils enseignent, le respect et l’attachement qu’on a pour eux témoignent d’une gratitude unanime. Aussi est-ce une joie de les voir fêter un anniversaire auquel chacun parmi nous est sensible et qui, d’un bout à l’autre du Liban, et sans doute en Syrie aussi, aura son écho. «Notre vœu est que sous notre ciel, leurs maisons croissent et prospèrent pour que nos petits-enfants à leur tour fêtent leur centenaire dans l’allégresse».
Ce texte fut écrit par Michel Chiha, lui-même ancien des Frères Maristes, pour la revue publie à l’occasion des cinquante ans du collège. «Ce qui nous qualifie d’abord pour écrire les lignes qu’on nous fait l’honneur de nous demander, au seuil de cette notice du cinquantenaire, c’est d’avoir été dans des jours lointains, de 1900 à 1903, élève des frères maristes, lorsqu’ils étaient eux-mêmes auxiliaires des RR pères jésuites, à l’Université St-Joseph, à Beyrouth. C’est ensuite un sentiment d’admiration et de reconnaissance envers un Institut dont l’activité s’étend à la terre entière et qui, depuis bientôt soixante ans, forme, par centaines, de jeunes Libanais et de jeunes Syriens, et sert le Liban et la Syrie avec une compétence et un dévouement exemplaires. «On ne peut souhaiter pour...