Aoun déplore la crise économique

Les enseignants du Courant national libre (CNL) ont organisé, samedi dernier, un dîner à Aïn Saadé en présence du général Nadim Lteif. Dans un discours diffusé à cette occasion, l’ancien chef du gouvernement de militaires, le général Michel Aoun, a évoqué «les circonstances économiques difficiles que traverse le pays, surtout au niveau de la scolarisation et de l’enseignement. Personne n’ignore que, faute de moyens, les élèves quittent les écoles privées pour les écoles publiques, avec tout ce que cela implique comme fraudes dans les programmes pédagogiques. Plus grave encore, les élèves quittent les écoles publiques, toujours pour les mêmes raisons, pour se retrouver dans la rue, qui est l’école de l’analphabétisme et de la criminalité». «Ces problèmes financiers ne peuvent être résolus par le biais des aumônes consenties par des parrains mafieux qui versent les frais d’inscription dans le dessein d’acheter des voix pour les prochaines législatives, a poursuivi le général Aoun. La crise pédagogique que traverse le Liban, tout comme toutes les autres crises, fait partie d’un plan conçu par l’occupant syrien et visant à nous détruire». Le général Aoun a relevé que «le Liban, qui espérait parvenir à une éradication définitive de l’analphabétisme est, à l’aube du troisième millénaire, le seul pays au monde où le pourcentage d’analphabètes a augmenté, passant de 11 à 13 %». Et de conclure : «À ce stade, nous n’avons plus à craindre pour notre vie, mais bien pour notre destin et notre dignité. Il faut qu’à partir de ce jour, notre slogan soit : la fin de l’occupation en priorité».