Malfaiteurs étrangers dans l'Eldorado libanais

La police est parvenue à arrêter les six membres d’une bande de malfaiteurs formée d’immigrés clandestins, venus faire fortune dans l’Eldorado libanais. Une bande dont la courte carrière s’est arrêtée brutalement, après 15 mauvais coups en dix jours. La bande: Gharib Makki, Ali Ahmed Balanji, Mazen Hiyani, Mohammed Sadek Hajje, Mahmoud Kami et Adnan Kami. Le véhicule utilisé: une BMW vert olive volée, sans plaques. Les armes: cinq pistolets de 6 mm. et 2 de 7 mm. Les mauvais coups: un ou deux par jour, dont voici un résumé: — Sonia Chafic Abboud, employée au cadastre de Jdeidé (Metn), dont la chaîne en or qu’elle portait au cou et le sac à main sont emportés, sous la menace des armes: — Tarek Naïm Hussein, intercepté à Nahr Ibrahim. Avec cinq pistolets braqués sur son crâne, l’homme ne peut que remettre aux bandits tout son avoir en argent. Il reçoit, pour couronner le tout, un coup de crosse de pistolet sur la tête, et voit les pneus de sa voiture crevés au couteau. — Mounir Mitri Bchouti, accompagné de Maria X., est intercepté sous le pont de Nahr el-Kelb. Argent et bijoux disparaissent. — Gergès Fouad Saba, roulant sur la route de Tikrit, est intercepté par la BMW qui lui fait une queue de poisson. Bilan du hold-up: 1.400 dollars volés, ainsi qu’une montre, une chaîne et un cellulaire. — Myrna Emile Wakim roulant en Datsun, sur la route de Faouar Antélias, est arrêtée sous la menace des armes et dévalisée, ses bijoux et sa montre y passent. — Asival Khatchadourian, également sur la route de Faouar Antélias, est intercepté, frappé sur la nuque pour avoir tenté de résister à ses agresseurs, et dévalisé. — Georges S.K. (43 ans), surpris dans un bosquet près d’Antélias en compagnie de son amie Jacqueline, braqué et dévalisé. — D’autres braquages ont englobé des hommes d’affaires en tournée dans des boîtes de nuit. Le démantèlement de la bande est dû à ce qu’il faut considérer comme une naïveté de l’un des bandits, qui a tenté de vendre l’un des portables volés à la société locale qui en possède la concession. Le propriétaire, heureusement, avait déclaré le vol, et la vérification du numéro de série a permis au vendeur de s’assurer qu’il s’agissait du même appareil. Il a alors appelé la police, tout en gagnant du temps pour empêcher le voleur de quitter. Des descentes dans des chambres louées à Ouzaï devaient permettre à la police de cueillir les bandits l’un après l’autre.