CGTL : Zoghbi pourrait revenir sur sa démission

M. Ghanim Zoghbi, président démissionnaire de la CGTL, a déclaré hier qu’«il est probable que je revienne sur ma démission pour un ou deux mois si le conseil exécutif me le demande, mais je ne resterai pas président à long terme». M. Zoghbi a fait cette déclaration aux journalistes à sa sortie du palais gouvernemental où il était en réunion avec le directeur du bureau du président du Conseil, M. Husni Majzoub. Bien qu’ayant précisé qu’il était attaché à sa décision de démissionner, M. Zoghbi a cependant laissé entendre que sa position finale serait annoncée aujourd’hui. Rappelons que la démission de M. Zoghbi avait pour cause officielle son échec à réunifier les deux branches de la CGTL, et avait donné le coup d’envoi à des élections anticipées qui devraient se dérouler demain. Mais la candidature inattendue de M. Elias Abou Rizk lundi, jusque-là président de la CGTL dite «autonome», est venue bouleverser les donnes, marquant un pas décisif vers la réunification. Par ailleurs, le candidat à la présidence de la CGTL, M. Ghassan Ghosn, appuyé par le ministère du Travail, a retiré hier sa candidature «en faveur d’un retour de M. Zoghbi à la tête de la CGTL». Dans un communiqué, M. Ghosn a précisé que «le retrait de ma candidature est en harmonie avec la décision du Conseil exécutif et se fait dans l’intérêt de la centrale syndicale». Ces multiples bouleversements que connaît la CGTL à la veille des élections anticipées ont suscité plusieurs réactions. M. Yasser Nehmé, secrétaire général de la CGTL autonome, a considéré que «l’invitation faite à M. Ghanim Zoghbi de retirer sa démission n’est pas réaliste, parce qu’il assure lui-même qu’elle est définitive; elle n’est pas légale non plus, parce que la démission a déjà été présentée et acceptée». Il a ajouté que ce sont les adversaires de M. Abou Rizk qui s’accrochent à cette perspective, vu qu’il est le seul à avoir des chances de remporter la bataille. Pour sa part, M. Maroun Khawli, membre de la CGTL, a refusé que «la centrale syndicale devienne de nouveau le théâtre de règlements de compte politiques, surtout en raison des coalitions qui visent à contrôler la présidence de la CGTL».