Les palestiniens posent des conditions à une reprise des pourparlers

Contredisant en moins de vingt-quatre heures un communiqué du commandement palestinien cité par l’agence WAFA, qui justifiait la poursuite des négociations avec Israël «afin d’éviter une explosion générale» (VOIR AUSSI P. 9), le négociateur en chef palestinien M. Saëb Erakat a réclamé dimanche de l’Etat hébreu de «nouvelles idées» avant de reprendre les pourparlers. «Les réunions ne reprendront pas aussi longtemps que les Israéliens n’auront pas présenté des idées nouvelles» pour relancer le processus de paix bloqué depuis 16 mois, a déclaré M. Erakat. Selon lui, Israël n’a toujours pas présenté ces nouvelles propositions «conformes au plan américain» d’un retrait de 13,1% en Cisjordanie de sorte qu’aucune rencontre prochaine n’est prévue, contrairement à ce qu’ont affirmé des responsables israéliens. Cependant, la télévision publique israélienne croyait savoir dimanche, en se fondant sur des sources américaines, qu’Israël allait présenter pour la première fois lundi aux Palestiniens des cartes du retrait envisagé en Cisjordanie. La décision de faire dépendre la reprise des pourparlers d’une ouverture israélienne a été prise dimanche lors d’une réunion des négociateurs palestiniens à Gaza en présence du président palestinien Yasser Arafat, apprend-on de source palestinienne officielle. Samedi, le ministre israélien de la Défense Yitzhak Mordehaï et le numéro deux palestinien Mahmoud Abbas (Abou Mazen) s’étaient discrètement rencontrés. La proposition américaine d’une évacuation par Israël de 13,1% de la Cisjordanie n’a pas été acceptée par le premier ministre israélien M. Benjamin Netanyahu qui estime qu’elle met en danger la sécurité d’Israël.