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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Assad maintient ses réserves et Moubarak souligne le rôle central des USA L'initiative franco-égyptienne bat de l'aile Le chef de l'Etat syrien confirme une nouvelle fois sa venue au Liban, mais sans fixer de date(photo)

L’initiative franco-égyptienne portée sur les fonts baptismaux en mai dernier par Jacques Chirac et Hosni Moubarak semble traverser une mauvaise passe. A l’occasion d’un sommet syro-égyptien tenu hier à Alexandrie, les présidents Assad et Moubarak ont semblé en effet vouloir occulter cette question, le premier en maintenant ses réserves, le second en soulignant «le rôle central» de Washington dans lequel l’Europe ne pourrait servir que de «force d’appoint». «Les Etats-Unis sont la base du processus de paix (...) et l’action de l’Europe peut consolider le rôle américain mais en aucun cas être une alternative», a déclaré le chef de l’Etat égyptien à l’issue d’un entretien de près de trois heures avec son homologue syrien Hafez el-Assad. Lors d’une brève conférence de presse au palais de Ras el-Tine, la résidence présidentielle d’été, sur le bord de la Mediterranée, M. Moubarak a également démenti tout désengagement américain du processus de paix. «Ils n’ont pas dit qu’ils allaient se retirer, bien au contraire ils affirment qu’ils tiennent toujours à ce processus de paix», a-t-il répondu à un journaliste qui lui demandait si Washington allait cesser de jouer les médiateurs, après le refus d’Israël d’accepter la proposition américaine de se retirer de 13,1% de la Cisjordanie. Pour sa part, le président Assad s’est montré une nouvelle fois circonspect sur l’initiative franco-égyptienne de tenir une «conférence des pays résolus à sauver la paix». Interrogé à ce propos, le chef d’Etat syrien a paru réservé et a répondu: «Nous continuons à l’étudier». L’initiative franco-égyptienne prévoit une conférence en deux temps: d’abord une réunion de toutes les parties concernées par le processus de paix (notamment les Etats-Unis, l’Union européenne, la Russie et l’Egypte) à laquelle se joindront ultérieurement les parties directement impliquées (Israël, la Syrie, le Liban et l’Autorité palestinienne). Lors de sa visite à Paris, il y a une semaine, le président Assad avait affirmé que son pays était disposé à s’associer à «de nouvelles initiatives» pour la paix au Proche-Orient «à condition que cela soit en accord avec nos demandes fondamentales», à savoir le retrait d’Israël des territoires arabes conquis en 1967. La venue d’Assad au Liban Au cours de la conférence de presse commune à Alexandrie, le dirigeant syrien a confirmé une visite au Liban mais sans fixer de date. «Entre le Liban et la Syrie, nous ne faisons pas de manières, en tout cas je vais y aller», a-t-il répondu au journaliste qui lui demandait s’il se rendrait avant ou après les élections présidentielles libanaises, prévues à l’automne. M. Moubarak a souligné que la visite du président Assad faisait partie «des rencontres périodiques et ne signifie pas que nous sommes mandatés par la nation arabe pour prendre des décisions». Le président Moubarak avait accueilli en fin de matinée M. Assad à l’aéroport puis les deux hommes ont eu un tête-à-tête de quinze minutes. Ils ont été rejoints ensuite par le vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam et le ministre des Affaires étrangères Farouk el-Chareh et, du côté égyptien, par le premier ministre Kamal al-Ganzouri, le chef de la diplomatie Amr Moussa et le conseiller politique du président Oussama el-Baz. Selon le quotidien Al-Ahram, les deux délégations devaient également discuter de la loi adoptée récemment par le Parlement israélien stipulant que «tout retrait d’un territoire sur lequel s’étend la loi israélienne ne pourra se faire sans référendum populaire et sans un vote du Parlement à la majorité absolue», soit 61 voix sur 120. Damas avait qualifié ce vote de «déclaration de guerre».
L’initiative franco-égyptienne portée sur les fonts baptismaux en mai dernier par Jacques Chirac et Hosni Moubarak semble traverser une mauvaise passe. A l’occasion d’un sommet syro-égyptien tenu hier à Alexandrie, les présidents Assad et Moubarak ont semblé en effet vouloir occulter cette question, le premier en maintenant ses réserves, le second en soulignant «le rôle...