Recevant une délégation d'émigrés libanais d'Argentine Sfeir : le Liban, une terre d'unité (photos)

«Comme vous l’avez remarqué, que ce soit au Liban ou en Argentine, l’Eglise est la même, et le Liban constitue ce trait d’union qui nous assemble», a déclaré le cardinal Mar Nasrallah Boutros Sfeir lors d’une rencontre avec une délégation d’émigrés libanais d’Argentine, venue lui rendre visite dans sa résidence d’été à Dimane. Présidée par le père Hanoun Andraos de l’Ordre des missionnaires libanais, la délégation effectue une visite qui s’inscrit dans le cadre d’une entreprise de rapprochement entre les émigrés libanais et leurs proches résidant au Liban. Rendant hommage aux efforts déployés par le père Hanoun qui est à l’origine de cette initiative, et qui a récemment réussi à mettre en contact les émigrés libanais aux quatres coins du monde, par le biais du réseau Internet, Mgr Sfeir a affirmé à ses visiteurs que leur visite n’est pas uniquement touristique, mais aussi spirituelle. Il les a par ailleurs exhortés à renforcer, en dépit de la crise économique, leurs attaches avec un pays qui a 6000 ans d’âge, et qui constitue une source de richesse culturelle mondiale. Prenant à son tour la parole, le père Hanoun a indiqué avoir déjà réussi à mettre en contact plus de 60.000 émigrés libanais dans le monde, dont ceux des deux Amériques, d’Australie et d’Argentine, qui ont, en outre, été encouragés à venir se rencontrer, à la même période, dans leur village d’origine. Mgr Sfeir a par ailleurs reçu le ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur, M. Fawzi Hobeiche, venu conférer avec le cardinal au sujet de la prochaine visite de ce dernier au Akkar. Il s’agit d’une visite très attendue dans la région, puisque la dernière en date remonte à l’époque du patriarche Arida, a expliqué M. Hobeiche. Egalement parmi les visiteurs de Dimane, le député de Tripoli M. Misbah el-Ahdab, qui a passé en revue avec le patriarche Sfeir la situation économique dans le pays, et particulièrement la question de la corruption dans les administrations, un problème qui, de l’avis du député Ahdab, est «lié à l’ingérence du politique dans les questions administratives».